La Commission européenne a déboursé 300 millions d’euros au titre de l’assistance macrofinancière (AMF) à la Tunisie. Dans un communiqué de presse publié hier, la commission a indiqué qu’il s’agit du deuxième et dernier versement au titre du programme d’AMF COVID-19 en faveur de la Tunisie. Ce programme a été approuvé pour atténuer les retombées économiques de la pandémie de coronavirus et renforcer la stabilité macroéconomique.
La première tranche de 300 millions d’euros a été décaissée en juin 2021 après ratification par l’ARP de l’accord sur l’assistance macro-financière.
“La Tunisie est le neuvième pays pour lequel les AMF COVID-19 sont achevés, sur les dix partenaires de l’élargissement et du voisinage soutenus par le paquet AMF d’urgence”, lit-on dans le communiqué. Ce programme dispose d’une enveloppe totale de 3 milliards d’euros.
Cette aide permettra à la Tunisie d’allouer des ressources pour atténuer les conséquences socio-économiques négatives de la pandémie sur sa population, désormais aggravées par l’impact négatif que l’agression de la Russie contre l’Ukraine a sur la sécurité alimentaire et énergétique.
Au total, 600 millions d’euros de prêts ont été déboursés dans le cadre de ce programme d’aide d’urgence au cours de l’année écoulée, une démonstration tangible de la solidarité de l’UE avec le peuple tunisien à un moment de crise sans précédent.
Ces fonds d’urgence sont fournis à la Tunisie sous la forme de prêts à long terme à des conditions très favorables. Ils contribueront à alléger la balance des paiements et la situation budgétaire de la Tunisie, tout en soutenant la mise en œuvre des principales réformes économiques.
Il s’agit notamment des mesures adoptées pour améliorer la viabilité des finances publiques et la réforme du secteur public, renforcer les mécanismes de protection sociale du pays, favoriser la modernisation et la réforme des entreprises publiques et promouvoir l’investissement privé en améliorant le climat des affaires.
En cette période exceptionnellement difficile, l’UE reste déterminée à soutenir la Tunisie sur la voie des réformes économiques et du plein respect de l’acquis démocratique. Cela implique un processus de transition politique inclusif et transparent et le retour à la normalité institutionnelle, à travers le respect de la séparation des pouvoirs et le bon fonctionnement des institutions démocratiques, dont un Parlement.
La Commission européenne a indiqué dans son communiqué que les autorités tunisiennes ont “réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre une feuille de route politique, qui prévoit l’organisation d’un référendum constitutionnel et d’élections législatives respectivement en juillet et décembre 2022”.
Et de conclure: “L’accord sur un nouveau programme du FMI sera également une étape importante pour que l’UE apporte son plein soutien à la Tunisie à l’avenir”.