Mohamed Mellousse, fondateur de Wifak Bank
On prétend que les banquiers n’ont pas de cœur. Pas si sûr. En tout cas, Mohamed Mellousse, à la tête de la toute récente banque islamique Wifak Bank, a un cœur qui bat sans relâche pour les régions. Il a les régions, victimes des vicissitudes du temps, chevillées au corps.
Loin des lumières des grandes métropoles économiques qui illuminent le littoral, il s’est quasiment donné pour mission de traiter le mal du sous-développement des régions à la racine. Ne dit-on pas que l’argent est le nerf de la guerre pour sortir les régions de l’ornière.
L’espoir naît et se répand à chaque fois que se décide un investissement, que se concrétise un projet de production, que se créent des emplois valorisants. Il suffit, le plus souvent, d’un point d’appui, d’un levier financier pour soulever une énorme espérance dans ces régions pour les propulser dans le sens du changement, c’est-à-dire dans le développement.
Mohamed Mellousse ne s’était pas fait prier pour prendre en charge les destinées de la Sicar, loin du tumulte et du clinquant de la capitale. Il rêvait de cet outil — comme plus tard de tout ce qu’il a entrepris — pour susciter des vocations entrepreneuriales chez ces génies en herbe, ces jeunes pousses et futurs promoteurs condamnés à l’immobilisme faute d’accès à des sources de financement appropriées.
Quoi de mieux que ces sociétés de capital-risque pour répandre et diffuser l’envie d’investir, de créer et d’innover ? Il dut faire face à la rançon du succès : le corset devenait trop étroit pour soutenir un effort de développement plus conséquent. Il fallait de plus grandes voilures, davantage de moyens et d’autres formes d’intervention pour financer l’économie des régions.
Wifak leasing est née de cette volonté de prendre un raccourci, d’accélérer la marche et de se hisser à de plus hauts paliers de financement. Le nouvel outil est, en effet, en meilleure adéquation avec les attentes et la demande des professionnels, notamment avec des régions qui voient plus loin et plus haut. Certains sont même nés avec la Sicar avant de prendre leur envol avec la société de leasing qui, au passage, avait réussi à creuser son sillon et à accéder à la Bourse de Tunis pour se donner plus d’oxygène, plus de moyens et plus de notoriété.
Jusqu’au jour où il devenait évident qu’il faudrait monter de plusieurs crans pour anticiper, accompagner et financer le développement de l’économie. Cette attitude, cet état d’esprit sont la marque de fabrique de Mohamed Mellousse attestant qu’il est dans une logique industrielle, d’ingénierie financière. Il passe d’un challenge à l’autre. Il fuit les zones de confort qui brident et inhibent toute forme de créativité, d’innovation et de changement. Nouvel objectif : une banque régionale qui porte le cachet de la finance islamique. Moins par idéologie ou par conviction religieuse mais pour profiter d’un marché relativement vierge et au large potentiel de développement.
La Finance islamique était peu présente — à peine 2,5% — en Tunisie alors qu’elle est beaucoup plus importante dans le monde et qu’elle a des marges de progression phénoménales. Pas facile de faire le saut, de passer du leasing au métier de banque. Une véritable aventure humaine où il fallait convaincre du bien-fondé de l’opération les ministères de tutelle, les instances de supervision et plus encore les actionnaires qui n’ont pas à se plaindre des résultats de l’activité leasing.
Il faut de surcroît dénicher l’oiseau rare, le partenaire stratégique qu’il faut convaincre de la pertinence du projet. Tout fut fait dans les règles de l’art. Et au final, le tour de table est à la hauteur de l’ambition de la banque. Un bel exemple de partenariat public-privé (PPP) qui a aussi ses attaches à la BVM. Mohamed Mellousse aborde à chaque fois les étapes en conquérant en maîtrisant l’essence même et les subtilités des métiers qu’il développe au fil du temps. Et pas de trêve pour les confiseurs, il fallait opérer le changement dans la continuité, préparer les assises de la banque, reconvertir le personnel, en recruter d’autres, stimuler l’activité bancaire tout en maintenant celle de leasing quoique à un rythme amoindri.
L’exercice était des plus difficiles. L’opération est inédite : une première qui a vu la participation de plusieurs intervenants. Mais au final, l’essai a été fort bien transformé. Wifak bank, le dernier-né du système financier tunisien, est aussi l’un des mieux outillés pour entreprendre une longue marche à l’abri des soubresauts du marché. Tout y est, rien n’a été laissé au hasard et tout déjà fonctionne sans la moindre faille : un système d’information dernier cri la digitalisation de la banque est déjà une réalité, une palette d’offres de produits financiers aux saveurs de la finance islamique frappée du sceau du numérique, un mode de gouvernance qui en accélère le développement et l’immunise contre les mauvaises surprises. Bref, un tableau de bord qui lui permet d’explorer toutes les opportunités du marché en toute aisance.
Et au sommet du top management, un chasseur d’opportunités jamais rassasié, qui ne déroge guère au principe de précaution tout en étant un véritable adepte du principe d’innovation. C’est cette facilité qu’il a de pouvoir concilier en permanence sécurité et sens de l’organisation d’une part, et capacité d’innovation et d’évolution, d’autre part, que lui donnent l’assurance et l’énergie d’avancer et de progresser au grand bonheur des régions et à la satisfaction des clients et des actionnaires.
Parlez-nous d’abord de vous, et de la création de Wifak Leasing ?
Je suis convaincu du rôle fondamental que doivent jouer les régions intérieures dans la contribution efficace à l’effort de développement économique et à la création de nouveaux mécanismes de financement spécialisés dans les régions, en support à l’effort national. C’est sans doute pour cela que j’ai fait mon immersion dans le monde des SICAR à la SODIS SICAR, une SICAR régionale dont le siège se trouve à Médenine.
En fait, nous avons fait le constat qu’il n’existait pas une institution financière installée dans la région qui puisse répondre aux besoins financiers de celle-ci. C’est pourquoi, nous avons estimé, eu égard à la nature et à l’ampleur des besoins, qu’il fallait créer une société de leasing dans la région. Nous avons concrétisé ce projet de sorte que cette institution devienne le premier établissement de crédit à l’intérieur du pays.
Nous avons obtenu l’agrément de la Banque centrale et du ministère des Finances en 2002 avec un capital initial de 5 millions de dinars. Le tour de table comportait la Banque européenne à travers la SICAR régionale, la STB Invest, LAFICO ainsi que certains capitaines d’industrie de la région. Trois années après sa création, Wifak Leasing a fait son entrée en Bourse. L’opération était programmée à l’avance dans le business plan présenté pour l’agrément.
Autant dire que nous avons d’ailleurs respecté notre engagement. Quand bien même il s’agissait d’une société de création récente, l’action a été souscrite à l’époque 1.9 fois et cela a valu à la société une nouvelle dimension. Tout de suite après cette opération, nous nous sommes fait noter par l’Agence internationale de notation Fitch Rating à hauteur de BB+ ; 3 ans plus tard, BBB- et actuellement, nous avons la note de AA+ avec perspectives stables.
Avec une notation AA+ largement supérieure à la notation souveraine, vous avez la possibilité d’emprunter directement sur le marché, n’est-ce pas ?
Cette notation nous conforte et nous offre l’opportunité de diversifier nos ressources et rien ne nous empêche de nous adresser aux marchés financiers en plus des ressources ordinaires, à savoir les fonds propres et les dépôts.
Ceci est rendu possible grâce à la qualité de notre notation et à notre expérience. Nous avons une longue pratique du marché obligataire que nous avons sollicité à quatre ou cinq reprises en tant que société de leasing. Nous avons recouru aux marchés financiers à l’occasion des deux augmentations de capital. C’est une tradition pour nous et le marché nous connaît.
J’ajouterais que nous sommes la seule banque islamique cotée à la Bourse tunisienne. Si bien qu’à la suite de notre opération, la Bourse de Tunis compte désormais une banque islamique, ce qui est un point positif au crédit de la Bourse de Tunis.
Ceci devrait donner de l’émulation à vos confrères, ce qui est dans l’intérêt de tout le monde, surtout au niveau de la transparence
Absolument, et nous les encourageons à le faire. Que nous soyons cotés en Bourse nous a aidé à mobiliser des ressources.
Il y a plusieurs types de ressources. On peut faire sa propre ingénierie financière pour mobiliser des ressources, ou alors on peut même mobiliser des ressources étrangères auprès des instances financières internationales. Etre cotés en Bourse et notés est déjà un élément qui nous permet d’avoir les faveurs des acteurs du marché.
Qu’en est-il du système de notation interne ?
Dans l’implémentation de notre système d’information, on a déjà commencé avec l’éditeur pour prévoir les systèmes de notation spéciale à notre banque. En parallèle, nous sommes en train d’analyser les expériences des autres à l’international, que ce soit pour les banques islamiques ou pour les banques conventionnelles. Cette démarche nous permet de mieux apprécier la situation financière des clients. Nous avons commencé, en collaboration avec l’éditeur, par le scoring, et nous sommes actuellement en train de travailler sur la notation, dans le respect de la circulaire de la Banque centrale.
Nous procéderons ensuite à comparer ses résultats aux nôtres. Nous allons commencer par essayer d’avoir un système interne grâce au savoir-faire de nos collaborateurs, sinon nous opterons pour une solution externe à l’instar des autres banques tunisiennes qui font appel généralement à des cabinets externes pour le faire.
À vous entendre, on a le sentiment que cela a été un long fleuve tranquille …
En vérité, je peux vous dire que ce n’était pas facile pour nous tout au long de ce parcours. Pour autant, la confiance des actionnaires, ainsi que celle des autorités, en l’occurrence la Banque centrale et le ministère des Finances, qui y ont vu une nouvelle expérience, nous ont été d’un grand réconfort et un puissant stimulant.
Qu’est-ce qui vous motive aujourd’hui pour vous convertir en une banque islamique ?
La raison est en étroite relation avec notre capital clients que nous avons réussi à développer tout au long des dix années d’activité dans la région. Nous avons, en effet, pu constituer une relation de confiance avec nos clients dans l’ensemble de la région. S’ajoute à cela, nous avons, au cours de notre expérience, pris acte des besoins de nos clients en matière de nouveaux modes de financement. Néanmoins, nous ne pouvons offrir qu’un seul moyen de financement, en l’occurrence le produit IJARA. Nous ne pouvons ni accepter de dépôts ni fournir des produits financiers. De là est venue l’idée de la banque.
Et que répondriez-vous aux personnes qui vous diront qu’il existe déjà trop de banques dans le pays ? Qu’allez-vous apporter de plus que les banques de la place ?
C’est une question pertinente. En fait, ce qui caractérise notre projet c’est son business modèle. Evidemment, ce n’est pas aisé comme mission, il fallait convaincre aussi bien les actionnaires que les autorités. Mais ce qui représente un atout pour nous, c’est l’aspect régional de notre projet. Il est clair que la politique de l’Etat est orientée vers le développement régional. Or cela ne peut se concrétiser sans la présence d’un outil de financement.
Aussi, nous nous sommes dit que pour réussir en tant que banque, nous devons réfléchir sur ce que devrait être le montant du capital social car nous ne pouvons nous permettre de démarrer une activité de banque sans assises financières. Nous avons placé le curseur du capital social à la barre de 150 millions de dinars. Avec la certitude que ce capital, à ce niveau, nous permet d’être bien placés sur le marché.
L’actionnariat a également joué un rôle crucial dans la constitution de notre projet de banque pas comme les autres. Je pense, en outre, que ce nouveau concept de banque sera bénéfique pour les promoteurs et les chefs d’entreprise dans les régions. Il pourrait même motiver les autres banques et les inciter à investir davantage dans les régions.
En ce qui concerne les actionnaires, est-il simple de les convaincre sur la pertinence du projet ?
Les actionnaires historiques ainsi que les nouveaux actionnaires (institutionnels ou privés) sont tous unis par leur engagement à favoriser le développement régional, ce qui a facilité la phase de la conversion qui a demandé énormément d’efforts et de patience.
La répartition de notre capital était un process bien réfléchi et innovant. En fait, la structure du capital est comme suit : 30% détenus par des actionnaires étrangers (ICD), 28% par des institutions financières publiques (groupe STB et la CDC), 30% par des actionnaires privés et le reste, la partie flottante, est coté en Bourse.
Pourquoi le choix d’une banque islamique ? Est-ce en raison de la concurrence faible sur ce marché ou en raison des aspirations et de la nature de la demande dans les régions ?
Ma conclusion est que nous avons un grand nombre de banques conventionnelles et commerciales. En revanche, l’offre dans le secteur de la finance islamique en Tunisie est très faible, ce qui signifie pour ce type de finance s’offre de grandes perspectives de développement. Ensuite, il existe un potentiel considérable dans la finance islamique au niveau de la demande. A preuve qu’en Tunisie, le taux de pénétration était très faible.
Quand on avait pris la décision, le total actif géré par les banques islamiques ne dépassait guère les 2.5%. Il doit être de l’ordre de 4% aujourd’hui. Nous avons, pour notre part, l’ambition d’encourager l’inclusion financière et d’intégrer des clients non bancarisés, indépendamment de l’aspect religieux. Même à l’échelle internationale, la finance islamique connaît un véritable essor. On parle à cet égard d’une croissance annuelle de 20% durant les prochaines années.
Si nous considérons les personnes qui ne sont pas bancarisées dans la région, cela en fait beaucoup en termes de marché potentiel. Avez-vous réfléchi à une stratégie pour les inciter à intégrer le circuit formel ?
Certes, dans certaines régions le secteur informel prédomine. Nous fondons notre action sur la proximité vis-à-vis des personnes, celle-là est très importante. Car cela nous permet d’avoir une idée précise sur le comportement de ces personnes : comment elles voient les choses, comment elles réfléchissent, comment elles gèrent leur business et leurs finances, etc. Tout cela fait que nous aurons le moyen d’attirer ces personnes dans le circuit formel et c’est d’ailleurs notre rôle.
En ce qui concerne le risque de blanchiment d’argent, nous avons pris toutes les précautions nécessaires, notamment à travers un système de contrôle Anti-Blanchiment d’Argent et en formant une équipe qualifiée pour cette tâche.
Passons maintenant à la conversion, comment s’est-elle faite techniquement ? Comment vous y êtes-vous préparé ?
C’était une expérience très riche mais à la fois très complexe. Il s’agit d’une première en Tunisie. Il n’y a pas de références pour que nous puissions nous y inspirer. La première tâche la plus importante est la constitution d’un comité de pilotage du projet qui comprend la direction générale et des représentants du Conseil d’administration pour les prises de décisions stratégiques. Ce comité fait également participer les actionnaires qui ne sont pas encore officiellement avec nous.
Ensuite, le gros défi a été celui de la conversion. L’approche de la conversion des actifs et des passifs de Wifak Leasing en actifs et passifs selon les principes de la finance islamique a été un processus très compliqué. Avec notre partenaire stratégique Islamic Corporation for development for the private sector (ICD), qui dispose d’experts dans la finance islamique, nous avons convenu d’une certaine approche nous permettant de convertir l’actif et le passif et puis surtout le système d’information.
Parmi les mesures stratégiques, la décision prise par le Conseil d’administration de réduire l’intervention de la banque dans la phase de conversion. Nous avons, de ce fait, opté, dans une première étape, pour poursuivre l’activité du produit leasing jusqu’à la mise en place effective de l’activité de la banque.
Vous avez donc réduit l’activité leasing de manière intentionnelle ?
Tout à fait ! Nous avons décidé de réduire de moitié le volume d’activité, notamment pour permettre au personnel de participer à l’implémentation du nouveau système d’information, de s’adonner à des sessions de formation pour qu’il soit prêt le moment venu. Ceci concernait la phase transitoire. Je rends par la même occasion hommage à la Banque Centrale de Tunisie, au ministère des Finances, au CMF et à la Bourse de Tunis qui nous ont beaucoup aidés. Nous nous consultons mutuellement avant chaque action et de façon périodique.
Pour revenir au personnel de Wifak Leasing, comment a-t-il réagi à la nouvelle ?
Je dirais qu’il s’est adhéré et s’est très vite adapté à la nouvelle situation et tous sans exception ont pris l’engagement en faveur de cette nouvelle conversion. Ils ont également pris part à toutes les étapes du processus. Ensemble nous essayons de développer le nouveau-né de la finance islamique Wifak Bank. Nous travaillons tous en tant qu’équipe solidaire.
En ce qui concerne votre partenaire stratégique, qui est une référence mondiale, a-t-il été difficile pour vous de le convaincre ?
Je dois dire que la démarche a pris le temps nécessaire. Quant à l’accord de principe, il n’était pas difficile de l’obtenir. Notre partenaire a très vite intégré l’idée du projet, surtout qu’il s’intéresse beaucoup au développement régional des pays membres.
Sur le volet de la concrétisation, cela a été plus long. Mais globalement, nous avons la chance d’avoir cet actionnaire avec nous, non seulement pour son savoir-faire et son importante expérience en matière de finance islamique mais également son apport en termes de mobilisation de ressources, sous lignes extérieures, et de partenariats avec d’autres banques dans la région. Nous sommes vraiment fiers qu’il puisse participer à travers notre projet au financement de l’économie du pays.
Où avez-vous rencontré le plus de difficultés ?
Réellement, il n’y avait pas de grosses difficultés, car ils ont l’expérience de participer à ce type de projet et ont une vision claire. Ils maîtrisent vraiment l’approche de mise en œuvre. De manière générale, nous n’avons pas rencontré de difficultés insurmontables.
Quels sont vos projets ? Comment voyez-vous la banque dans 5 ans et dans 10 ans ?
Pour nous, Wifak banque n’est qu’un début. L’étape d’après verra la création du groupe de la banque prévue sur les quatre années à venir. Il y aura, également, une présence sur le marché africain d’ici les 5 prochaines années. Ce projet est déjà validé par notre Conseil d’administration.
Le groupe de la banque comprendra-t-il d’autres activités ?
Exactement ! Toutefois, je ne voudrais pas anticiper mais je peux vous dire qu’il s’agira dans un premier temps d’activités financières.
Parlons de votre stratégie de banque. Sera-t-elle davantage orientée vers l’entreprise, les particuliers ou à tous les deux ?
Notre slogan est « La banque pour tous » ! Ce qui signifie que l’on s’oriente vers tous les segments et catégories de clients. Evidemment, nous avons segmenté nos produits en partie corporate et partie particuliers avec deux stratégies distinctes. Nous essayons également de nous différencier des autres banques à travers nos produits. Nous avons d’ailleurs acquis un système d’information propre à la finance islamique et nous sommes les seuls à en disposer. Cela est à même de garantir des services et produits à nos clients qui sont conformes à la finance islamique.
Ce système d’information permettra aussi à la banque d’être une banque moderne qui innove. Dès le démarrage, nous aurons une gamme très diversifiée de produits bancaires tels que le mobile banking, l’internet banking, la carte monétique ainsi que la banque digitale. Sans oublier le créneau du conseil et assistance qui, à mon avis, est très important et qui nous différenciera des autres.
Ce service sera-t-il gratuit pour les clients ?
Oui tout fait ! En tant que banque islamique, nous nous intéressons à la pérennité des projets en développant une relation de confiance basée sur la transparence. Nous essayons de développer une banque moderne et nous espérons devenir une référence dans ce domaine.
Nous parlons de plus en plus d’entreprise et de banque citoyenne, avez-vous dans ce sens développé une stratégie pour le démarrage de votre activité ?
Oui bien sûr! Le fait déjà de créer une banque dans les régions s’inscrit dans une politique de banque citoyenne. Quand on est à ce point engagé et responsable dans un projet, on en fait également partie. Nous avons commencé à mettre en place toute une stratégie pour que la banque joue pleinement son rôle social dans la région.
Avez-vous un message à transmettre ?
Je voudrais dire et rassurer que tous les process et les services/produits de Wifak Bank sont déjà examinés et validés par le Comité charaïque composé de trois membres indépendants. En ce qui concerne notre stratégie ressources humaines, nous mettons actuellement en place une politique sociale avec l’expérience de notre partenaire stratégique l’ICD.
Nous avons eu recours aux meilleures compétences sur le marché et nous sommes encore dans une phase de croissance et d’embauche. Tous ont travaillé dur pour le go-live de Wifak Bank. Je profite de cette occasion pour adresser mes remerciements à toute l’équipe de Wifak Bank pour les efforts déployés et aux membres du Conseil d’administration pour leur soutien continu et leur contribution effective à la réussite de ce projet.