Historiquement, la dynamique du marché boursier décélère durant le mois de Ramadan. Cette année, il a coïncidé avec la saison des publications annuelles et trimestrielles, qui est la période la plus cruciale de l’exercice.
Les chiffres montrent que le Tunindex a gagné 166,96 points, soit 2,35%. Vendredi dernier, il a affiché une performance annuelle de 2,98%. Cette hausse a été menée par les banques dont l’indice s’est envolé de 233,21 points, soit une hausse de 5,56%. Les bons résultats de la plupart des établissements et la confirmation de distribution de dividendes ont dissipé les inquiétudes quant à la santé de l’industrie financière. Les circulaires de la BCT, qui ont précédé la tenue des assemblées générales, et qui ont durci les règles régissant l’affectation des bénéfices ont semé le doute pendant quelques jours. En revanche, l’indice de Produits ménagers et de Soin personnel a été le principal perdant avec -77,3 points, soit -3,51%. Globalement, la capitalisation du marché a gagné 223,41 MTND pour atteindre 23 253 MTND.
Sur le front des échanges, le marché a enregistré des transactions d’une valeur de 96,256 MTND (un seul sens), soit une moyenne quotidienne de 4,812 MTND. C’est plus important que la moyenne quotidienne pré-Ramadan et qui était de 4,446 MTND. Le compartiment obligataire n’a connu des opérations que pour 1,437 MTND durant le mois, confirmant ainsi sa faible dynamique depuis le début de l’année.
Le principal enseignement de ce mois est que des journées écourtées ne sont pas à l’origine de la faible dynamique du marché actions. En réalité, les investisseurs ont besoin d’un flux continu d’informations sur les sociétés pour réagir. Sinon, ils gardent leurs convictions et leurs positions. Les périodes creuses en termes de publications ne font l’affaire d’aucune des parties prenantes du marché financier. On peut avoir des journées d’échange plus longues, mais cela n’aura aucun impact réel sur les volumes.
Communiquer, c’est le cœur d’une place financière et l’absence de la fonction d’investor relations dans les organigrammes des sociétés cotées montre que cela reste le dernier souci des structures qui ouvrent leur capital au public pour faciliter des financements bancaires !