La BTL a terminé son exercice 2021 sur une perte de -19,128 MTND, mais en amélioration par rapport à 2020 qui a été soldé par un déficit de -29,762 MTND. La banque continue à cumuler les pertes et les résultats reportés négatifs seront désormais à 85,643 MTND. Les fonds propres restent encore en territoire positif, à 23,462 MTND.
Pourtant, le Produit net bancaire (PNB) a progressé en 2021 de 21,4% à 22,899 MTND. La marge d’intérêt reste faible, à 4,708 MTND, représentant 21,5% seulement du PNB. La banque a vu son encours de crédit baisser de 5,9% à 437,872 MTND, ce qui limite le potentiel d’encaisser des revenus d’intérêts. En parallèle, la banque a pu améliorer les dépôts, en collectant 75,850 MTND supplémentaires, portant l’encours des dépôts à 496,761 MTND fin 2021.
La qualité de l’actif de la banque ne s’est pas significativement détériorée l’année dernière avec un coût de risque de 0,809 MTND seulement. La hausse des frais de personnel, notamment à la suite des augmentations sectorielles décidées au cours de l’année avec effet rétroactif, a lourdement pesé sur les performances opérationnelles de la banque. Ces charges se sont élevées à 26,535 MTND, soit 1,1x son PNB.
Pour améliorer ses performances, la BTL doit être plus agressive commercialement. Elle a besoin d’un réseau plus large, car c’est l’unique moyen en Tunisie pour collecter les dépôts. Une reprise économique en Libye sera également un facteur déterminant pour attirer encore plus de clientèle corporate. A court terme, une injection de fonds propres serait obligatoire pour éponger les pertes historiques. C’est probablement l’un des dossiers à traiter bilatéralement dans les mois qui viennent par les autorités monétaires des deux pays.