Salon Tunis-Medfranchise
Organisé les 6 et 7 décembre derniers par la Chambre de Commerce et d’Industrie et l’Association Tunisienne de la Franchise, le salon Tunis-Medfranchise est un carrefour de rencontre entre les grandes entreprises et marques nationales et internationales et les entrepreneurs. Le but étant d’ancrer dans l’esprit des Tunisiens l’importance d’implanter son propre projet et de faire valoir l’initiative privée tout en valorisant l’identité nationale.
En effet, la franchise est définie sur Wikipédia comme « un accord commercial et juridique par lequel une entreprise appelée « franchiseur » s’engage à fournir à une seconde entreprise, dite « franchisée », une marque, un savoir-faire et une assistance permanente en contrepartie d’une rémunération. »
Cependant, certains estiment que la franchise est synonyme d’importation et que la création de valeur ne se fait pas sur le plan national. Ce qu’a démenti Thierry Rousset, directeur international de Quick. Mettant l’accent sur le domaine de la restauration dont il est spécialisé, ce dernier démontre que la franchise contribue à la richesse et à la dynamique du pays de l’ordre de ¾. Et ce, à travers les taxes, le coût de la matière, le paiement du loyer et des factures, la publicité …
Au cours de cet événement, ont été abordés plusieurs points conséquents dont l’objectif est d’éclaircir la démarche de la franchise et de contribuer efficacement à l’essor de ce concept.
En effet, nul ne peut contester que la franchise est au cœur de l’économie mondiale. En France, la franchise contribue au PIB avec un taux considérable (55 milliards d’euros sur un PIB de l’ordre de 2 570 milliards d’euros). En Tunisie, bien que nous ayons commencé à percevoir un certain nombre de franchises, notamment dans les secteurs de la restauration et du prêt-à-porter depuis quelques années et que la franchise soit structurée depuis 2009, nous ne disposons pas encore de données statistiques.
Ce concept, encore peu familier pour la plupart des gens, est avant tout un levier économique de croissance à double titre : il est bénéfique pour le franchiseur, détenteur de la marque qui « développe son affaire avec l’argent de l’autre » et pour le franchisé qui a la possibilité de « lancer une affaire à moindre coût par rapport à ce qu’il aurait été contraint de débourser s’il avait commencé une activité de zéro ».
Par ailleurs, la franchise peut être définie comme la réitération du succès. Il suffirait d’avoir une seule bonne idée et de savoir la développer et de garantir sa pérennité. A titre d’illustration, le Subway, qui est le plus grand réseau de franchise au monde en nombre de restaurants comptant à peu près 45 000 points de vente, existe depuis plus de 15 ans.
Elle est également considérée comme le système de commerce de réseau le plus abouti. Aux Etats-Unis par exemple, un réseau sur quatre a plus de 100 unités. En France, il existe 1900 réseaux.
Pour en tirer profit, il est opportun de savoir comment franchiser
Tout d’abord, il est indispensable d’avoir un concept qui soit attractif, abouti, avéré, spécifique, reproductible et transmissible dans le sens où il permet de construire un modèle économique qui soit supérieur aux performances réelles du marché pour pouvoir séduire les franchisés.
Pour expliquer la procédure de l’autorisation individuelle, l’avocat Mondher Mensi intervient : « Le candidat à la franchise doit déposer son dossier auprès du ministère du Commerce, lequel à son tour demandera obligatoirement l’avis du Conseil de la Concurrence de Tunisie (CCT). Ensuite, les requêtes sont adressées à un ou à plusieurs rapporteurs, qui auront pour tâche d’effectuer un rapport consultatif contenant une analyse économique de la structure du marché, une analyse juridique des clauses du contrat de franchise, et d’autres recommandations. Trois mois plus tard, et après que le rapport est renvoyé au CCT, il sera étudié lors d’une assemblé plénière du conseil. Après quoi, le CCT fera parvenir au ministère du Commerce — au bout de deux mois — l’avis consultatif. »