Le président de l’APTBEF a confirmé que les banques sont parvenues à un accord pour financer le budget en 2022. Désormais, le gouvernement devra être tranquille côté dette interne.
Cet accord devrait également porter sur les emprunts syndiqués en devises contractés lors des années précédentes. Pour 2022, le programme de remboursement comporte deux tranches: la première partie est prévue pour le mois de mai (145 millions d’euros), la seconde au mois de juin (123 millions d’euros).
La loi de finances 2022 a déjà prévu de nouveaux prêts syndiqués d’une valeur globale de 1 481 MTND. Logiquement, la première partie de ce nouveau crédit serait signée juste avant le remboursement de la première tranche, et il faut donc s’attendre à un accord lors des prochaines semaines.
Pour rappel, ces opérations sont blanches sur nos réserves en devises, puisqu’il s’agit d’un placement réalisé par les banques auprès de l’Etat et qui leur rapporte un rendement. Dans tous les cas de figure, il ne pourra pas remplacer le financement extérieur. Toutefois, il donne une bouffée d’oxygène à court terme.
La vraie inquiétude est que cela se transforme en un cercle vicieux comme c’est le cas pour les bons du Trésor. Depuis quelques années, le Trésor n’a jamais pu rembourser une ligne de BTA qui dépasse 300 MTND sans passer par une adjudication d’échange. Pour les BTC, c’est généralement une émission d’un montant équivalent, parfois à 13 semaines. Maintenant, nous avons peur que ce soit le sort de ces emprunts syndiqués en devises. Nous n’avons pas besoin d’ajouter un nouvel étau autour des finances publiques qui, de la sorte, finiront par suffoquer au bout de quelques années.