Plus que deux jours nous séparent du deadline pour rembourser la taxe de circulation (vignette) sur les véhicules automobiles (séries d’immatriculation paire). La plupart des Tunisiens contestent cette taxe, surtout qu’elle a été révisée à la hausse cette année. Pour eux, l’état de l’infrastructure ne justifie pas les montants payés.
Mais pour l’Etat, c’est une belle source de revenus. En 2021, elle a rapporté 210 MTND, une belle somme qui dépasse les impôts sur les revenus agricoles, fonciers et forfaitaires. En 2020, elle a rapporté 158 MTND seulement. Cette hausse revient à l’excellente année des concessionnaires automobiles qui ont pu vendre 61 659 véhicules en 2021. Cela sans compter le marché parallèle qui a aussi connu une demande soutenue.
En attendant les chiffres définitifs de 2021, la vignette moyenne 2020 s’élève à 112,16 TND. Si nous supposons qu’avec l’effet prix elle passerait à 120 TND, et que le rythme de renouvellement du parc garde sa dynamique, les recettes pour 2022 toucheraient 250 MTND.
L’Etat devra également engranger la taxe de compensation sur les transports. Elle est appliquée aux véhicules de transports routiers public et privé en commun de personnes comportant plus de 9 places assises, véhicules remorqués par un véhicule automobile de transports routiers de marchandises, louage, taxis, véhicules automobiles tout-terrain, et voitures mixtes. En 2021, elle a rapporté 136 MTND contre 128 en 2020.
En tout, l’Etat devrait récupérer des recettes totales d’environ 400 MTND grâce à son parc automobile. Si nous savons que le coût de réalisation d’un kilomètre d’autoroute est de 30 MTND, ce montant suffit à peine à une douzaine de kilomètres ! Cette taxe sert réellement au financement du budget, pas au développement des infrastructures. Ces dernières ont besoin d’autres solutions.