Le groupement professionnel des énergies renouvelables, relevant de la Conect, a organisé une manifestation mardi devant le siège du ministère de l’Energie, des Mines et des Énergies renouvelables pour réclamer le paiement de son dû à l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME) pour les années 2019, 2020 et 2021, selon le secrétaire du groupement, Moez Aziza, dans une déclaration à Mosaïque FM.
Ahmed Abid, le président du groupement des exploitants des énergies renouvelables, explique la situation délicate dans laquelle se trouvent les exploitants: “La prime d’investissement était de 1200 TND/KW. Elle est passée à 500 TND le 1er avril pour être réduite actuellement comme peau de chagrin. Ainsi, lorsqu’une personne souhaite installer l’énergie photovoltaïque chez elle, la prime versée par l’Etat qui permettait de réduire le coût de l’installation est aujourd’hui nulle. Le coût d’installation devient trop cher, et les gens ne souhaitent plus mettre de panneaux à leur domicile”.
Les accords passés avec le ministère mettent les exploitants au pied du mur: “Par exemple, pour une autorisation pour une centrale de 1 MW signée à Sfax, l’exploitant a pris un crédit de 2,5 à 3 milliards de dinars. Les échéances du crédit arrivent, et la centrale ne produit pas encore d’électricité. L’exploitant doit payer son crédit sans moyen de financement”.
“Les exploitants n’en peuvent plus”, déclare Abid. Il poursuit: “Nous étions 450 sociétés, nous ne sommes plus que 100 sociétés actives. Les entrepreneurs ont licencié jusqu’à la moitié de leurs employés, ont fait faillite ou travaillent à perte”.