La gazelle tunisienne a présenté jeudi son nouvel avion, l’Airbus A320 neo. Ce nouvel appareil promet de belles performances et améliore considérablement la flotte de la compagnie nationale. Ce ne sera pas la seule acquisition de Tunisair, puisqu’elle prévoit d’acheter au total 5 avions Airbus, certains neufs et d’autres âgés de quelques années, pour une valeur finale de 750 MTND. Le dernier avion intègrera la flotte en avril 2023.
Khaled Chelly, PDG de Tunisair, a déclaré: “Le nouvel avion Airbus A320 neo est un avion à la pointe de la modernité qui bénéficie de plusieurs avantages. Sa première caractéristique est d’être économe en carburant. La deuxième est d’avoir 20% d’émission en carbone de moins qu’un avion classique. La troisième caractéristique est d’avoir un rayon d’opération avec 1700 km de plus que les avions plus anciens, ce qui nous permet d’ouvrir de nouvelles lignes aériennes, notamment en Afrique. Nous avons choisi ce modèle pour son confort. En effet, celui-ci a 12 places en business class et 138 en classe économique. Egalement, l’avion est équipé avec un réseau wi-fi, qui permet de se connecter avec ses appareils à Internet.
Il poursuit: “Au mois de janvier, ce premier avion a été utilisé durant 360h, alors que la moyenne d’utilisation d’un avion est de 240h. Tous les clients ayant essayé cet avion, que ce soit en Afrique, en Europe ou au Moyen-Orient, ont moins souffert des problèmes de retard de vol. Tunisair a subi des années de retard. Ces nouveaux avions permettront de réduire ce problème.”
Il affirme : “Dans notre plan de restructuration, nous souhaitons nous débarrasser de tous nos anciens avions d’ici fin 2022. Nous remplacerons ces anciens avions par des Airbus A320. Ce ne seront pas de nouveaux avions, mais ils ne dépasseront pas l’âge de 8 ans.”
L’ensemble des achats de Tunisair comprend cinq avions, d’une valeur de 750 MTND. Khaled Chelly précise: “Il s’agit d’une opération de sale and lease back. Notre bailleur de fonds a confiance en nous, malgré les conditions économiques difficiles dans le monde et en Tunisie. Nous souhaitons continuer à bénéficier de cette confiance, jusqu’à l’arrivée du dernier avion en avril 2023.”
L’avenir s’annonce prometteur pour la compagnie. “Notre volonté est de rétablir la confiance des voyageurs en nous. Nous avons reçu des plaintes concernant la propreté des avions et l’état des sièges. Grâce à l’acquisition de nouveaux avions et au changement des sièges, les avions seront remis à neuf. Cela va s’ajouter aux huit nouveaux avions achetés après la révolution, qui sont encore neufs. Pour le catering, depuis le mois de novembre, nous avons mis en place de nouveaux services de haut niveau. “
Chelly annonce le programme: “Nous avons un important programme de réforme. Il comporte quatre éléments. Il y a l’assainissement financier, qui comprendra à l’avenir une augmentation de capital, dont nous n’avons pas encore défini le montant. Nous aurons aussi une nouvelle stratégie commerciale qui reposera sur la concentration sur les lignes aériennes gagnantes et abandonnera les lignes aériennes perdantes. Nous pouvons notamment évoquer l’importance de la ligne Tunis-Montréal, qui est très importante pour nous. Nous avions 25 avions dans notre flotte, nous souhaitons arriver à 19 avions. Nous nous orientons vers la digitalisation et l’amélioration de notre site. Prochainement, nous aurons un nouveau site qui proposera les mêmes services que les autres compagnies aériennes. Enfin, sur le plan du capital humain, il s’agit d’un point capital au niveau des compétences et de la formation. Il y aura un programme de réforme, avec le licenciement d’environ 1000 employés, pour correspondre aux standards internationaux. Nous souhaitons avoir moins de charges et devenir plus compétitifs, d’ici deux à trois ans, en plusieurs étapes, afin d’assurer le transfert des connaissances et d’engager des personnes correspondant à notre nouvelle stratégie.”
A la question du départ des pilotes tunisiens pour les compagnies aériennes étrangères, Khaled Chelly répond: “Depuis vingt ans, nous avons un groupe de pilotes qui va dans d’autres compagnies aériennes en tant que détachement. Notre nouveau programme va nécessiter de nouvelles compétences pour la digitalisation et la modernisation”.