Transparency International a publié aujourd’hui l’édition 2021 de son rapport annuel sur la corruption dans le monde où la Tunisie a été classée 70e ― perdant ainsi une place par rapport au dernier classement.
Malgré cette légère dégringolade, notre pays a gardé son score de l’année dernière, 44/100 ― signe d’une “stagnation” des politiques publiques de lutte contre la corruption, selon I Watch, représentant de TI en Tunisie.
L’Indice de perception de la corruption (IPC) établi par Transparency International classe les pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. Le score de chaque pays est une combinaison d’au moins 3 sources de données tirées de 13 enquêtes et évaluations différentes sur la corruption. Ces sources de données sont collectées par diverses institutions tel que la Banque mondiale et le World Economic Forum. En combinant ces données, l’ONG octroie aux pays un score compris entre 0 et 100; 100 signifiant “très peu corrompu” et 0 “très corrompu”.
La publication de ce rapport intervient exactement 6 mois après la prise des mesures exceptionnelles, le 25 juillet 2021, par le Président de la République et dont la lutte contre la corruption est l’un des objectifs annoncés.
“La Tunisie”, indique TI dans son rapport, “est devenue un exemple malheureux de la façon dont les acquis démocratiques peuvent être perdus”. Et d’ajouter : “La corruption politique entrave toujours la lutte contre la corruption et les progrès vers la démocratie”.
Au niveau des pays arabes, la Tunisie se trouve en 6e position. Les Émirats arabes unis (score 69) et le Qatar (63) occupent, quant à eux, les deux premières positions du classement régional. La Tunisie se trouve, en revanche, en première position maghrébine, suivie du Maroc (score : 39, rang : 87) et de l’Algérie (33/117).
La Libye se trouve, quant à elle, au bottom 3 du classement mondial. Notre voisin de l’est a eu en effet un score de 17/100, le plaçant au 172e rang, dépassé uniquement par le Yémen et la Syrie.