Goldman Sachs a révisé à la baisse ses prévisions de croissance économique en Chine pour 2022 à 4,3% contre 4,8% auparavant. C’est plus faible que l’objectif des autorités qui est aux alentours de 5%.
La principale raison est le risque de restrictions accrues sur les activités commerciales visant à contenir Omicron. Cela devrait toucher la consommation plus que l’autre moteur de l’économie chinoise, les exportations. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement seront limitées, selon les analystes de la banque d’affaires. L’assouplissement de la politique du gouvernement devrait compenser l’essentiel des restrictions sanitaires et l’impact négatif serait essentiellement observé au premier trimestre.
Pour rappel, l’économie chinoise s’est contractée au premier trimestre 2020 alors que plus de la moitié du pays a fermé ses portes lors de la première vague de coronavirus dans le pays. Toutefois, les fermetures temporaires ont chevauché les vacances du nouvel an lunaire, lorsque les entreprises peuvent être fermées pendant un mois. Au deuxième trimestre 2020, le virus était sous contrôle au niveau national et l’économie a renoué avec la croissance.
Près de deux ans plus tard, les autorités locales augmentent les restrictions de voyage et d’autres mesures malgré un faible nombre de cas. Contenir la situation épidémiologique est la priorité absolue de Pékin. Après les Jeux olympiques d’hiver, prévus pour le 4 février 2022, les autorités s’efforcent de garantir que le nouvel an lunaire ne contribue pas à de nouvelles vagues.
La baisse de la croissance chinoise touchera toutes les économies sans exception, y compris la nôtre. Un affaiblissement de la demande sur les usines européennes va directement se refléter dans les carnets de commandes de nos exportateurs. L’économie mondiale va encore traîner les conséquences de cette épidémie pour encore des années.