Quand Satoshi Nakamoto a dévoilé au monde la première monnaie totalement décentralisée, son objectif était clair : utiliser le Bitcoin comme un moyen d’échange comme le dollar et le dinar.
Cette vision ne s’est pas concrétisée. La volatilité de la première monnaie sur la blockchain a fait d’elle un mauvais choix pour remplacer la monnaie fiduciaire. Ainsi, le Bitcoin est aujourd’hui plus utilisé en tant que réserve de valeur au même titre que l’or.
Certains experts s’attendent même à ce que le Bitcoin remplace l’or.
Goldman Sachs estime que la capitalisation ajustée du flottant de Bitcoin est d’un peu moins de 700 milliards de dollars. Cela représente 20% des parts de marché de la “réserve de valeur” qui, selon la banque d’affaires, est composée de Bitcoin et d’or.
La valeur de l’or disponible pour l’investissement est estimée à 2 600 milliards de dollars.
D’après les analystes de Goldman Sachs, le Bitcoin continuera à prendre des parts de marché sur l’or dans le cadre d’une adoption plus large des actifs numériques, faisant de la prévision de prix souvent vantée de 100 000 $ par les défenseurs une possibilité.
Ainsi, si la part de Bitcoin sur le marché de la réserve de valeur devait “hypothétiquement” atteindre 50% au cours des cinq prochaines années, son prix passerait à un peu plus de 100 mille dollars, pour un rendement annualisé composé de 17 ou 18%, selon une note publiée hier par Zach Pandl, coresponsable de la stratégie mondiale FX et EM à Goldman Sachs.
Le Bitcoin s’est échangé autour de 46 000 $ mardi à New York, après avoir grimpé d’environ 60% l’an dernier. Le plus grand actif numérique en valeur marchande a atteint un record de près de 69 000 $ en novembre. Il a bondi de plus de 4 700 % depuis 2016.
Bien que la consommation de ressources réelles du réseau Bitcoin puisse être un obstacle à l’adoption institutionnelle, cela n’arrêtera pas la demande pour l’actif, selon la note.