La guerre sur les flux des investissements étrangers est de plus en plus atroce. Il n’y a pas que les pays émergents qui ouvrent leurs économies, mais même les plus riches. La dernière nouvelle est que les autorités chinoises autoriseront la pleine propriété étrangère des usines de fabrication de voitures particulières dans le pays à compter du 1er janvier 2022.
C’est ce qui ressort d’un document diffusé aujourd’hui par le ministère chinois du Commerce et la Commission nationale pour le développement et la réforme. Ce document est une publication régulière du gouvernement sur les industries interdites aux investissements étrangers. La version de ce matin n’inclut pas la fabrication de voitures particulières. Cette décision intervient à la fin d’un long processus qui a supprimé les limites de la propriété étrangère dans l’industrie automobile.
La Chine a été le plus grand bénéficiaire des investissements étrangers dans cette industrie. Il suffit de savoir que sur la période 2003-2020, 442 projets de fabrication d’équipements d’origine et 1 165 autres de composants automobiles en Chine ont été lancés pour une valeur totale de 225 milliards de dollars.
Avec la tendance des véhicules électriques (VE) et les subventions gouvernementales pour le soutien à la R&D, le pays va devenir le plus grand marché mondial de VE en 2022.
Pékin a également des leitmotivs stratégiques. Le marché local des VE est très morcelé et occupé par des constructeurs automobiles étrangers, chinois et des entreprises technologiques qui sautent dans le train en marche. Tout cela créera une situation compliquée dans les années à venir car cette fragmentation nécessite une consolidation du marché. L’entrée des capitaux étrangers pourra lancer naturellement ce processus. Cela sans oublier la volonté de résoudre le déséquilibre actuel entre l’offre et la demande en matière de fabrication de puces électroniques.
Globalement, le document publié aujourd’hui comprend encore 31 domaines dans lesquels les investissements étrangers sont interdits ou restreints, tels que les terres rares, la production et la distribution de films et le tabac. Dans des secteurs tels que les établissements médicaux, les entités étrangères doivent former des partenariats avec des partenaires locaux qui détiennent la majorité des parts. Les autorités détiennent toujours des cartes pour booster l’économie dans les prochaines décennies. Un marché de 1,4 milliard d’individus est irrésistible.