L’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) a organisé mercredi une conférence de presse à l’occasion de la mise en place prochaine de la 35e édition des Journées de l’Entreprise. Elles se dérouleront du 9 au 11 décembre à Sousse. En préparation de cet événement, sous le haut patronage de Kaïs Saïed et qui verra la participation des plus hautes figures de l’économie et de la finance tunisiennes, le comité directeur de l’IACE a présenté en quelques mots l’événement, ses objectifs et son déroulement.
Taieb Bayahi, président de l’IACE, explique le travail qu’a représenté cette édition : “Après l’annulation de l’édition de 2020 des Journées de l’Entreprise pour raisons sanitaires, cette édition 2021 a demandé beaucoup de travail à nos équipes. Les restrictions sanitaires ont diminué le nombre de participants à 800, nous avons choisi un grand espace pour accueillir tout le monde et peu de personnes ont pu voyager pour participer à l’événement. Les Journées de l’Entreprise abordent des sujets vivants, qui touchent les gens. Depuis le 25 juillet, nous sommes dans un temps compliqué. Il y a un décalage entre le temps politique et celui économique. Or, le temps économique n’attend pas”.
Walid Bel Hadj Amor, coordinateur des Journées de l’Entreprise, présente le thème de cette année, “L’Entreprise et la République : une reconstruction commune” : ”Lors de ces Journées, nous allons soulever des questions sur le rôle de la République avec l’entreprise.
Durant des années, nous avons entendu que la Tunisie a réussi sa transition démocratique. Mais cela n’est pas vrai car elle n’a pas été suivie par une transition économique. Le délicat sujet du financement sera abordé en premier. En effet, sans investissement, il n’y a pas de croissance. Puis, vendredi, il y aura l’ouverture officielle avec le président de la République. Il est important de comprendre que c’est la création de richesse qui permet sa distribution. Il faut sortir de l’attentisme.
L’investissement a besoin d’une stratégie, d’un horizon, d’un programme. Il ne peut pas avoir lieu dans des conditions où les lois changent chaque année
Au contraire, il faut laisser l’investisseur être plus rassuré sur les 4 à 5 prochaines années. Actuellement, nous sommes arrivés dans un cas limite pour l’investissement. Nous aborderons également le sujet de l’économie de rente, et celui des grandes entreprises et des startups. Nous souhaitons changer l’image et le rôle de l’entreprise. Nous discuterons enfin des lobbies et de la jeunesse. Lors de cet événement, l’entreprise va poser plus de questions qu’elle ne va donner de réponses”.
Nefaa Ennaifer, membre du comité directeur de l’IACE, synthétise l’idée de l’événement : “L’IACE tente de toucher aux sujets qui présentent de l’intérêt pour les investisseurs comme pour les entrepreneurs, même les plus polémiques. Le but est d’en sortir des solutions pour dépasser le blocage, de redonner confiance à l’entrepreneuriat. Cela afin de parvenir à trouver des solutions pour construire et trouver des pistes de solution et des recommandations”.
Amine Ben Ayed, vice-président chargé des centres et des opérations à l’IACE, évoque les réussites des éditions précédentes : “Nous avons réussi à mobiliser en 2019 les entreprises et les dons des particuliers en organisant un téléthon avec comme slogan “La sortie de la crise est possible”. Aujourd’hui, la Tunisie est confrontée à une crise sanitaire en plus d’une crise économique et politique. La Tunisie peut s’en sortir, grâce à des recommandations et à des études approfondies”.
Majdi Hassen, conseiller exécutif de l’IACE, espère réussir cette prochaine édition, qui se déroulera en hybride (présentiel, à distance).