Le Bardo hier a été animé par une manifestation. Les adeptes du mouvement Citoyens contre le coup d’Etat, qui ont organisé la manifestation, se sont tous opposés à ce qu’ils considèrent comme une situation anti-démocratique, à savoir le gel des activités du parlement.
Chaïma Aissa, journaliste, poète et membre du comité exécutif, résume l’histoire du mouvement : “Notre première manifestation a eu lieu le 18 septembre, la deuxième le 26 septembre, la troisième le 10 octobre. Celle du 10 octobre a rassemblé plus de 20 000 personnes. Notre concept dans ces manifestations est de rompre avec l’idée que “le peuple veut”, comme dirait le slogan. Il y a des gens qui refusent certaines décisions”.
La manifestation du 14 novembre est un cri pour les initiatives démocratiques et contre le monopole du pouvoir. Et des directives ont été données pour empêcher cette manifestation de réunir un maximum de personnes. “Il y a eu des blocages aux péages, aux alentours du Grand Tunis. Dès qu’une voiture arrivait en disant vouloir aller à Tunis, sa route était bloquée”.
Chaïma Aissa demande à ce que la démocratie soit restaurée par des élections législatives et présidentielles. “La fermeture de l’ARP n’est pas une solution pour la démocratie”, a-t-elle précisé.
“Il ne faut pas exploiter la crise économique et sanitaire, mais au contraire trouver des solutions pour que le pays revienne à la légitimité démocratique”, conclut-elle.