General Electric a annoncé aujourd’hui, 9 novembre 2021, qu’elle prévoit de se scinder en trois sociétés. Le but de cette opération, selon le géant industriel, est de réduire la dette et de rationaliser ses activités.
Cette annonce a suscité l’intérêt des investisseurs et le prix des actions de GE a grimpé de 15%.
GE compte ainsi créer une nouvelle entité dédiée aux activités dans le secteur de la santé, GE Healthcare, au début de 2023. Elle sera dirigée par Peter Arduini.
Une deuxième entreprise va voir le jour en 2024, sous la direction de Scott Strazik, et elle regroupera les activités énergies renouvelables, électricité et digital.
Après sa séparation de ces activités, la société mère se concentrera sur les activités aéronautiques, qui seront dirigées par le directeur général Lawrence Culp.
Un ex-géant industriel américain
GE est née à la fin du XIXe siècle au cœur de la course pour fournir un éclairage et une électricité abordables pour alimenter la croissance industrielle des USA. Elle a été constituée en 1892 à la suite d’une fusion entre la Thomson-Houston Company et la Edison General Electric Company.
L’entreprise a été pionnière de l’innovation industrielle américaine et tout au long du XXe siècle, elle a pu contribuer à plusieurs innovations qui ont révolutionné le monde.
La crise financière de 2008 a durement impacté GE. Les actions de la société ont chuté de 42% au cours de l’année. Le segment financier de GE Capital a failli noyer l’entreprise pendant la Grande Récession car il n’avait pas d’avantage concurrentiel par rapport aux autres sociétés de services financiers. À ce jour, le segment fait toujours l’objet de plaintes selon lesquelles son bilan est trop opaque et trop lourd.
Warren Buffett est intervenu avec des fonds conséquents pour stabiliser les opérations de GE. Mais les problèmes de GE ne se sont pas arrêtés avec la crise financière. Son rachat pour 9,5 milliards de dollars des activités d’électricité de la société de transport française Alstom en 2015 a été largement considéré comme un échec.
En 2017, l’entreprise a annoncé le licenciement de plus de 12 mille salariés, signe d’une crise profonde qui a vu la valorisation boursière de l’entreprise chuter considérablement.