La COP 26 n’est pas seulement une occasion pour discuter des plans pour sauver la planète, mais pour évaluer l’engagement des pays envers ces objectifs. Dans ce cadre, l’absence du Président chinois Xi Jinping a été largement critiquée.
Plus de 120 leaders mondiaux se sont rendus à Glasgow pour mener des discussions de haut niveau sur les objectifs climatiques des gouvernements. Cependant, Xi, qui n’a pas quitté la Chine depuis le début de la pandémie de la Covid-19, n’a soumis qu’une déclaration écrite, ce qui soulève des questions quant à la participation de son pays. Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères a déclaré que l’hôte de la conférence n’a pas offert la possibilité de participer par visioconférence.
Le Président américain Joe Biden a ouvertement contesté cette absence et la réponse chinoise n’a pas tardé à venir : les États-Unis, en tant que plus grand émetteur cumulé de gaz à effet de serre, devraient faire face à leurs responsabilités historiques et faire preuve d’une plus grande ambition pour réduire leurs émissions.
Pour les écologistes, il y a des craintes sérieuses que les différends sino-américains relatifs au commerce et à la sécurité ralentissent les négociations sur le climat.
La Chine a dû faire face à des pénuries d’énergie à l’approche de la conférence, ce qui a incité le gouvernement à augmenter la production de charbon, une mesure qui risque de compromettre les objectifs climatiques à long terme de Pékin. Lors de la COP 26, la Chine a expliqué qu’elle a augmenté sa production de charbon, mais elle a en même temps limité la demande de l’industrie lourde. Le secteur sidérurgique chinois utilise, à lui seul, une quantité d’électricité équivalente à celle de toute l’Allemagne. En rationalisant l’approvisionnement en électricité, il est donc possible d’atténuer considérablement la pénurie d’énergie, sans qu’il soit vraiment nécessaire d’augmenter la production de charbon. L’approche chinoise consiste également à gérer la demande pour atteindre ses objectifs.
Tous les observateurs sont unanimes pour dire que Pékin est en train de faire pression sur Washington pour atteindre un accord plus global, qui permet également de résoudre les questions commerciales. Au-delà des objectifs annoncés, de telles intentions ne sont pas en faveur d’une réalisation concrète de la stratégie mondiale à l’horizon 2050.