La pandémie mondiale n’a pas épargné le secteur agroalimentaire ― pourtant connu pour sa résilience face aux crises comme l’a noté Fatma Rekik, PDG de Stifen lors de sa participation au webinaire organisé par EY. “La crise a amorcé d’importants changements et perturbations”, a-t-elle ajouté.
En effet, pour les millions de personnes qui se sont retrouvées, pour la première fois de leur vie, coincées chez elles, incapables de visiter leurs hôtels et restaurants préférés, le confinement a changé la donne. “Non seulement cuisiner n’était plus un choix, mais nous avons aussi constaté que les produits healthy ont gagné rapidement en popularité”, a souligné la PDG de Stifen. “Les consommateurs ont eu également tendance à préférer les produits offrant un meilleur rapport qualité/prix”, a-t-elle ajouté.
Face à ces changements, Rekik a indiqué que les producteurs tunisiens n’ont de choix que de s’adapter à ces tendances qui gagnent de plus en plus du terrain, aussi bien à l’international que sur le marché local.
Les produits consommés n’ont pas été les seuls assujettis à ces changements; la manière dont les consommateurs s’approvisionnent en ces produits a, elle aussi, changé. La montée rapide du contactless et de la livraison à domicile a permis aux professionnels du secteur de diversifier leurs canaux de distribution. “Ceux qui se sont rapidement adaptés à ce nouveau monde ont pu tirer leur épingle du jeu”, a affirmé Fatma Rekik. “On a même vu des enseignes de B2B ― spécialisées dans l’approvisionnement des restaurants et des hôtels ― qui se sont orientées vers la livraison des foyers”, a-t-elle ajouté.
Et il paraît que ces changements ne vont pas disparaître avec le virus. Bien au contraire. Cette crise a donné la permission aux entreprises d’expérimenter et de tester de nouveaux paradigmes et approches. Ceci est particulièrement vrai pour la digitalisation. “Nous avons constaté un fort développement de l’e-commerce durant ces derniers mois”, a souligné la cheffe d’entreprise.