L’Egypte et le gouvernement d’union libyen ont signé la semaine dernière une série d’accords de coopération alors que le Caire envisage de renforcer sa présence chez son voisin riche en pétrole.
Bien que les perspectives politiques de la Libye restent incertaines, notamment avec le report des élections législatives jusqu’en 2022, ces accords marquent un nouveau signe des efforts de l’Égypte pour renouer avec Tripoli.
La Libye était un marché majeur pour les entreprises et les travailleurs égyptiens avant les soulèvements dans les deux pays en 2011.
Les 14 protocoles d’accord, signés lors d’une visite au Caire du Premier ministre libyen Abdulhamid Dbeibah, couvrent des secteurs variés allant de l’industrie et des hydrocarbures à l’agriculture, les communications et l’aviation civile, selon un communiqué du gouvernement égyptien.
Les contrats de projet signés entre le gouvernement libyen et d’importantes sociétés égyptiennes comprennent une rocade autour de la capitale libyenne Tripoli, une autre route menant au sud, de Jalu depuis la ville d’Ajdabiya à l’est du pays, et la construction et la fourniture de deux usines à gaz.
Aucun détail n’a été donné sur la valeur de ces contrats.
L’Egypte sera confrontée à la concurrence de la Turquie pour les contrats commerciaux dans l’ouest de la Libye, un rival régional qui est intervenu militairement pour aider à repousser les forces de Haftar, mais qui tente maintenant de renouer les liens avec le Caire.
Ces évolutions interviennent alors que la Tunisie, du moins sur le plan officiel, est quasi-absente de la scène libyenne. Les entreprises tunisiennes souhaitant se forger une place sur ce marché important se trouvent ainsi seules à faire face à la concurrence égyptienne et turque.