Réduire les temps d’arrêt aux ports est une priorité absolue. C’est ce qui est ressorti d’une réunion mardi entre Moez Chakchouk, ministre du Transport, et Mohamed Boussaid, ministre du Commerce.
Lorsque la période d’attente du navire en rade s’allonge, les autorités portuaires ― donc l’État tunisien ― sont obligées de payer des frais supplémentaires, les surestaries, dont la valeur, par navire, est de plus de 10 mille dollars par jour. Et il n’est pas rare d’avoir des navires qui dépassent les deux semaines en rade.
Bien que cette situation ait duré plusieurs années, ce n’est qu’hier que le ministère du Transport a tenu une réunion pour aborder le sujet. Une séance de travail a été en effet consacrée à l’examen des moyens de réduire les coûts des aménagements portuaires supplémentaires (surestaries) employés par les navires marchands. Il a été également sujet d’examiner les moyens d’améliorer le climat d’exportation, l’approvisionnement en marchandises solides en vrac, les possibilités de traitement du mouvement de ces marchandises par les ports commerciaux et les perspectives de leur développement dans le port de Radès.
Suite au diagnostic de la réalité de l’infrastructure et de la logistique des ports tunisiens et leur impact sur l’économie nationale, les parties ont convenu de réorganiser, de valoriser et d’employer les quais, notamment au niveau du port de La Goulette, afin d’alléger la pression sur le port de Radès en coordination avec les fournisseurs, ainsi que de numériser entièrement les procédures de transport pour faire pression sur les délais d’approvisionnement et réduire la durée des séjours des cargaisons comme l’acier, les céréales et les aliments composés.
Dans ce contexte, la fin du mois d’octobre a été fixée comme dernier délai pour accélérer la réexploitation de la chaussée pétrolière au port de Radès, poursuivre l’exploitation du quai multi-vrac, et développer le port de Radès pour gérer les mouvements des marchandises (céréales et dérivés…). Cela passe par l’achèvement rapide des travaux de réinstallation du quai des solides en vrac dans cet équipement public.
Il a également été convenu qu’un séminaire d’information sera organisé avec la participation de tous les acteurs de l’approvisionnement et de l’exportation des marchandises solides en vrac, qui sera consacré à la recherche de solutions pour réduire l’impact sur l’économie nationale du coût de l’attente supplémentaire des navires transportant ces marchandises.
Les ministres ont appelé au développement d’un partenariat public-privé pour contribuer au transport maritime de marchandises solides en vrac et à la réactivation des travaux du comité technique pour faciliter les procédures du commerce extérieur dans les meilleurs délais.
Lors de cette réunion, Moez Chakchouk a souligné que la structure des ports tunisiens constitue l’une des plus importantes priorités de l’action du ministère dans le cadre d’une stratégie nationale intégrée visant à doter ces ports, notamment le port de Radès, de l’efficacité requise, de la capacité d’absorption des conteneurs, de la rapidité de leur déchargement et de leur traitement, sur la base de systèmes de travail sophistiqués.
Mohamed Boussaid a également souligné l’importance des décisions prises au cours de cette réunion pour contribuer à la réduction de l’augmentation des prix des produits d’origine animale, tels que la volaille, les œufs, la viande rouge et le lait, en vue d’améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs et de réduire le prix du fer.