Chacun parmi nous a observé devant tous les bureaux de poste de longues queues de jeunes, adultes, femmes qui se comptent parfois par centaines, exposés en plein soleil et à une contamination par la Covid-19.
On s’est demandé le pourquoi de cet engouement pour la Poste. Est-ce pour sa qualité de service ? Ou pour la qualité de son accueil ? Surtout à l’ère du digital. Surtout qu’il existe maintenant des centaines de points de paiement par les nouvelles banques de transfert, qui ont l’avantage d’être ouvertes 7 jours sur 7 et même 24 heures sur 24.
Renseignements pris auprès des opérateurs bancaires, il s’est avéré que seules les dernières aides sociales de 300 dinars décidées par le gouvernement sont distribuées, outre le canal postal et bancaire, par les opérateurs de transfert.
Mais tous les mandats de la CNSS ou les inscriptions scolaires et universitaires sont l’exclusivité de la Poste. Pourquoi faire la queue de 2 à 3 heures pour recevoir un mandat de la CNSS exclusivement à la Poste? Et pourquoi pas sur son compte bancaire physique ou virtuel?
Et pourquoi faire la queue à la Poste pour acheter une carte e-dinar, puis l’utiliser sur sa tablette ou son smartphone pour régler les frais d’inscription ? C’est le monde à l’envers et un monopole que l’ODC doit dénoncer.
Pourquoi se moque-t-on des Tunisiens en leur faisant croire à une inscription digitale, alors qu’ils sont obligés de faire la queue pour acheter une simple carte postale qui peut être vendue chez un marchand de glibettes ?
Ah, cette Tunisie qui tourne à l’envers et qui se révèle un pays de contradictions.