Le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a annoncé qu’il n’allait pas se présenter aux élections à la tête du parti au pouvoir, à savoir le Parti libéral-démocrate (PLD). Les élections se dérouleront en scrutin interne en septembre. Cette décision signifie qu’il se retire de la présidence du gouvernement.
Cette décision est surprenante puisque Suga, 72 ans, était considéré comme le favori de son parti, malgré son manque de popularité dans les sondages. Il était au pouvoir depuis un an et a décidé de maintenir les Jeux olympiques et paralympiques à Tokyo, malgré l’opposition de la majorité de la population japonaise.
Suga a été critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire. L’impact de la pandémie de Covid-19 sur le Japon est actuellement très fort. Fin août, le Japon a connu un pic d’infections puisqu’elles ont dépassé les 20 000 par jour (24 187 infections le 27 août). Le Japon connaît la pire vague d’infections à la Covid-19 depuis le début de la pandémie. 52,3% de la population est vaccinée, ce qui permet d’assurer une certaine forme d’immunité collective.
L’indice boursier japonais Topix a augmenté de 1,6 % pour atteindre son plus haut niveau en 30 ans dans les échanges de l’après-midi après la nouvelle et le Nikkei a bondi d’environ 1,8 %. Le yen japonais a progressé avant de baisser d’une fraction à 110,025 par dollar.
La démission du Premier ministre signifie un changement prochain dans la gouvernance japonaise. Suga ne participera donc pas à la prochaine édition de la Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICAD 8), qui se tiendra à Tunis en 2022. Qui en sera le successeur ?