Liée à la reprise économique, la demande d’aluminium a considérablement augmenté. Les métaux sont difficiles à trouver dans des industries telles que la construction, l’automobile et chez les fabricants de canettes de boisson, surtout en Europe et en Amérique du Nord.
Ce qui explique ce manque de métaux, c’est la pression d’achat de la Chine qui a créé à son tour un ralentissement de l’activité du travail dans les années 2020 qui a perturbé l’offre.
En effet, les prix de l’aluminium sur le London Metal Exchange (LME) ont atteint un sommet d’un an à environ 2 650 dollars la tonne la semaine dernière, portant l’augmentation depuis le début de l’année à près de 35%.
La demande ne s’est pas refroidie et les perturbations croissantes de l’approvisionnement en provenance de Chine font grimper les prix. Ces perturbations sont en grande partie dues aux nouvelles règles d’émission, aux pénuries d’électricité et aux inondations en juillet.
Or, la demande mondiale est forte : elle s’inscrit en hausse de 10,5 % de janvier à juin 2021 par rapport aux niveaux enregistrés un an auparavant, a annoncé le Bureau mondial des statistiques sur les métaux (WBMS). Selon lui, le marché de l’aluminium est même déficitaire depuis le début de l’année, de l’ordre de 1,021 million de tonnes, alors qu’il était excédentaire d’un volume comparable l’an dernier.
Pendant que les cours du cuivre et du minerai de fer, par exemple, ont considérablement baissé, celui de l’aluminium n’a quasiment pas bougé. Les primes physiques (ce qui est dû en sus du prix spot pour le transport, le stockage et les taxes) ont même augmenté.
A noter que depuis son dernier point bas, touché fin avril 2020 à cause de l’arrêt brutal de la production industrielle, justifié par la lutte contre la pandémie de la Covid-19, les cours se sont appréciés de plus de 85%.