Trouver l’équilibre entre bienveillance et exigence reste un exercice délicat. Car ce que certains prendront pour de sympathiques marques d’attention sera vu par d’autres comme une violation de leur vie privée.
Ces deux adjectifs semblent contradictoires, et pour aider à équilibrer ces deux normes, voici quelques conseils du coach personnel et professionnel et formatrice en développement personnel, Insaf Bey, pour bien placer le curseur entre bienveillance et exigence.
La bienveillance est d’abord une qualité
Le coach Insaf Bey a entamé avec le terme bienveillance en le présentant comme “la disposition d’esprit inclinant à la compréhension, à l’indulgence envers autrui. Une personne bienveillante est quelqu’un qui souhaite du bien à quelqu’un d’autre.”
En effet, le management bienveillant est un concept où le manager accompagne ses collaborateurs de manière positive et sincère. Ici, un manager bienveillant a une attitude vraie et permet à son équipe de se développer tant professionnellement que personnellement.
C’est la capacité des managers à dépasser les postures de contrôle- sanction pour devenir des accélérateurs de réussite. Pour cela, il n’y a pas d’autre moyen que de savoir faire confiance en développant une relation mature avec ses collaborateurs.
Pour Insaf Bey, cela passe nécessairement par l’écoute et la compréhension du collaborateur. Cela ne veut pas dire qu’on partage forcément ce qu’il dit, mais signifie qu’on y est attentif et qu’on montre de l’intérêt pour ses idées.
L’exigence : une nécessité à faire partager en toute bienveillance
La nécessité de l’exigence une fois actée, c’est dans la manière de la faire vivre au sein de l’équipe que tout va se jouer.
Coach Insaf Bey a bien souligné l’expression « On rejoint une entreprise, on quitte un chef » . Celle-ci résume ce qui malheureusement se produit lorsque la relation psychologique entre manager et collaborateur est détériorée.
La bienveillance ne doit bien entendu pas être le seul fait du manager, mais c’est à lui qu’il incombe de montrer l’exemple de par sa fonction et de créer les conditions d’un dialogue respectueux.
Il incite le collaborateur à en faire de même et devient source d’inspiration.
Un manager bienveillant c’est aussi un manager coach qui sait écouter authentiquement, pour entendre, apprendre et comprendre, on ne le dira jamais assez.
On peut tout dire si on le fait avec bienveillance, justement parce qu’il y a considération, respect et absence de jugement de personne. Manager sans bienveillance, voire par peur, est la plus sûre façon de montrer à tous qu’on a peur soi-même, ce qui n’est sans doute pas le but recherché.
D’une exigence bienveillante
Insaf Bey a souligné que l’exigence sans bienveillance est une pression inutile. Elle peut donner des résultats, mais à court terme et non durables.
Ainsi, L’équilibre suppose de saisir qu’on a des droits mais aussi des devoirs et le manager est là pour le rappeler.
Si chacun met du sien, fait preuve d’intelligence et de sens des responsabilités, cela se passe naturellement. Un manager bienveillant, qui prend le temps d’expliquer, sera écouté avec plus de bienveillance lorsqu’il est amené à prendre des décisions impopulaires.
Finalement, savoir associer Exigence et Bienveillance est une véritable marque de grandeur dans le management. Une manière élégante d’inspirer et d’inciter chacun à en faire de même, de grandir tous ensemble.
Et au fond, c’est peut-être par la voie de l’humilité qu’on peut le mieux réussir à réconcilier ces deux facettes de la forme la plus évoluée et la plus moderne de management.