Pour le quatrième trimestre de suite, les sociétés immobilières cotées à la Bourse de Tunis (SITS, ESSOUKNA et SIMPAR) s’illustrent avec de bons chiffres. Leurs ventes de logements ont atteint 6,021 MTND contre 3,365 MTND durant la même période en 2020. Elles commencent à réduire le stock de produits finis qu’elles ont constitué sur les dernières années, à son plus bas niveau depuis 2019 (44,412 MTNND).
Deux facteurs ont contribué à inverser la tendance des ventes. Le premier est la capacité de certains ménages à constituer une épargne durant 2020, une année marquée par de longs épisodes de confinement, de couvre-feu et par l’absence de certaines dépenses liées à l’enseignement ou au tourisme interne. C’est donc le moment ou jamais pour se lancer dans une acquisition immobilière. De leur part, les banques ont relativement facilité l’accès aux financements, surtout pour ceux qui ont montré une résilience des revenus durant la crise.
Le second est le changement de l’offre. Les promoteurs immobiliers étaient concentrés sur des logements haut standing, aujourd’hui inaccessibles pour la majorité des tunisiens. Passer plutôt au segment de l’économique améliorée était une bonne solution, surtout que le stock foncier (60,973 MTND fin juin 2021) est acquis depuis des années et permettait de proposer un produit avec un bon rapport qualité-prix.
Mais au niveau des ventes de magasins et de bureaux, une chute libre a été observée. D’une part le second trimestre était économiquement difficile, d’autre part cette période de l’année n’est pas historiquement favorable à ce type de vente. Il ne faut pas espérer de reprises avant le dernier quart de 2021, et cela si un minimum de stabilité politique serait assuré.
Grâce à cette dynamique retrouvée, les immobilières ont lancé de nouveaux projets et le stock des travaux en cours s’élève à 36,741 MTND. Elles sont confortées par une profitabilité en nette amélioration. Au second trimestre 2021, l’Excédent Brut d’Exploitation global s’est établi à 1,206 MTND, quasiment le même enregistré sur l’ensemble du premier semestre 2020. Un retour à l’équilibre est donc prévu d’ici la fin de l’année et les pertes enregistrées durant les années précédentes pourraient être partiellement effacées.