La première banque à participation publique, la STB, a annoncé un PNB de 148,185 MTND au cours du deuxième trimestre 2021, une hausse de 13,6% en rythme annuel. Pourtant, la marge d’intérêt a reculé de 2,3% à 71,389 MTND. L’encaissement d’importantes commissions en produits (33,353 MTND) et des revenus de portefeuilles titres – commercial et d’investissement (45,591 MTND) ont permis de remédier à cette baisse. La même tendance a été observée au niveau des chiffres semestriels, avec un PNB de 298,649 MTND depuis le début de l’année.
Le coefficient d’exploitation de la banque s’est situé à 44,60% au terme du premier semestre 2021 contre 43,35% une année auparavant. Cette tendance devrait s’accélérer au cours des mois à venir surtout après la signature de l’accord des augmentations salariales hier. Les charges opératoires ont globalement augmenté de 10,2% à 133,029 MTND et il serait très difficile de les maîtriser dans un contexte de digitalisation des services et d’investissement dans le développement commercial.
A noter que la STB a enregistré une baisse de son encours de dépôts nets depuis le début de l’année de 69,730 MTND. Il ne faut pas oublier que la banque reste l’établissement de référence pour plusieurs entités publiques qui ne génèrent plus de trésorerie pour constituer des dépôts. Une autre explication plausible serait la baisse des rémunérations des dépôts qui seraient partis à la recherche d’un meilleur rendement. En fait, les dépôts à terme ont reculé de 318,600 MTND par rapport à juin 2020. Selon nos calculs, et par rapport à la fin de 2020, ces dépôts ont fondu de 190 MTND. Nous pensons que la régression globale des dépôts résulte de l’effet combiné de ces deux éléments.
En même temps, la STB continue à financer l’économie nationale avec un encours de crédits de 9 154 MTND, jouant un rôle clé dans le maintien de plusieurs entreprises publiques. La STB reste l’un des principaux bras financiers de l’Etat et permet à la population de bénéficier d’une longue liste de services fournis par des entités en déséquilibre financier. C’est probablement le talon d’Achille de cet établissement.