Le dernier arrivé à la Bourse de Tunis, Assurances Maghrebia a révélé ses indicateurs d’activité pour le second trimestre 2021. Ces chiffres ne reflètent pas l’ensemble de l’activité de l’assureur puisqu’elle ne concerne que les ventes Non-Vie. Les primes Vie sont comptabilisées par Maghrebia Vie, une filiale consolidée par le groupe.
Le second quart était globalement positif, avec des primes émises en hausse de 7,2% à 42,827 MTND grâce à toutes les branches, exception faite du Transport (-9,7% à 0,699 MTND). Le premier contributeur au chiffre d’affaires reste le segment Santé qui pèse 41% des primes émises (17,560 MTND). La police Automobile a rapporté 16,183 MTND. Les primes cédées sont restées stables en volume à 12,014 MTND, mais le taux de cession a reculé de 232 points de base à 28%. Par contre, la sinistralité a retrouvé son niveau habituel après la baisse exceptionnelle de 2020 à 25,748 MTND, sous la pression des branches Santé (+65,1% à 12,198 MTND) et Automobile (+72,5% à 14,108 MTND).
Depuis le début de l’année, le chiffre d’affaires total s’est élevé à 116,389 MTND, soit une amélioration de 9,7% par rapport à la même période en 2020. Cela correspond à un taux de réalisation de 103,2% du budget de la première moitié de l’année. Maghrebia affiche une structure de primes équilibrée, avec 33,7% des ventes réalisées par le segment Santé, 32,8% par l’IRD et 31,6% par l’Automobiles. C’est une caractéristique qui aide la compagnie à atteindre plus facilement ses objectifs tout en profitant de n’importe quelle demande qui émerge dans l’un des segments. La hausse du chiffre d’affaires a été, toutefois, effacée par celles des sinistres qui se sont aggravées de 27% à 51,574 MTND. Maghrebia a déjà revu à la hausse ses estimations pour la sinistralité annuelle par rapport à son budget initial.
Les produits financiers ont atteint 11,402 MTND, un niveau confortable et qui aidera l’assureur à réaliser ses projections d’introduction en Bourse. Les actionnaires devraient être tranquilles quant aux performances opérationnelles de la compagnie. La baisse, logiquement attendue, au niveau de résultat technique du premier semestre reflète un retour normal à la sinistralité et non pas des défaillances au niveau de la gestion des risques. Il ne faut pas oublier qu’en 2020, nous avons vécu confinement général largement respecté alors qu’en 2021, rares sont ceux qui s’alignent aux recommandations sanitaires.