Confinements, quarantaines généralisées, fermetures, … Le tourisme a connu ses pires mois durant ces deux dernières années. Inutile donc de rappeler l’impact que cette crise a eu sur les professionnels du secteur. Sous d’autres cieux, les autorités et les acteurs du secteur ont imaginé de nouvelles solutions. À Alaska, par exemple, on offre les vaccins gratuitement aux touristes, alors qu’à Singapour, les touristes peuvent passer leur période de quarantaine en yacht.
En Tunisie, malheureusement, on marque l’absence de telles initiatives susceptibles de sauver le secteur en période de crise. L’État, déjà à bout de souffle, n’a pu avancer une réelle aide au secteur. Résultat: le tourisme tunisien est dans le collimateur. Une étude publiée dernièrement par la FTAV et l’IACE a permis de quantifier cet impact.
Au fait, environ 80% des agences de voyages étaient totalement fermées pendant le confinement général, contre seulement 20% en activité dont 16% fonctionnaient en télétravail. Depuis, la situation s’est relativement améliorée puisque 55% des agences de voyage sont en activité maintenue, contre 29% en arrêt temporaire.
Et en vue de s’adapter aux nouvelles réalités du marché, plusieurs agences ont diversifié leurs offres. D’après l’étude en question, 47% des agences ont introduit de nouveaux services tels que les escapades et loisirs en plein air. La grande majorité des agences ont, en revanche, essayé d’offrir un environnement plus exclusif et adapté aux nouvelles exigences de la clientèle et 52% des agences de voyage ont présenté des alternatives en cas d’annulation.
L’impact financier du ralentissement de l’activité n’a pas été sans conséquences financières. Au premier trimestre 2020, seulement 11% des agences n’ont pas rapporté une baisse de leur chiffre d’affaires. 21.3% des agences de voyage sondées ont même rapporté une baisse entre 76 et 100% de leurs revenus.
Lors de la dernière saison estivale, il était en revanche clair que les choses vont très mal pour le secteur. Environ 79% des agences de voyage ont rapporté une baisse de plus de 50% de leur chiffre d’affaires ! Les 21% restantes ont, quant à elles, indiqué que leurs revenus ont chuté de moins de 50%.
Afin de réduire les effets de la pandémie et maintenir leurs activités, 50% des répondants ont utilisé leurs fonds propres tandis que 17% ont utilisé des crédits bancaires garantis par l’État et 12% ont obtenu des crédits bancaires avec garantie réelle.