La première édition du Forum économique africain, étant un carrefour de rencontre de plusieurs acteurs économiques du continent, a vu traitée une thématique à goût d’actualité, et qui, incontestablement, est un sujet économique clé. Il s’agit de l’industrie agroalimentaire.
Lors d’un panel modéré par Alfred Mignot, Rédacteur en chef d’Africa Presse Paris, plusieurs entreprises africaines œuvrant dans le secteur agricole ainsi que Slim Feriani, ministre de l’industrie et des PME et son homologue Rwandais, ont veillé à dévoiler des chiffres clés, illustrant qu’il s’agit d’un secteur porteur.
En effet, le secteur de l’agriculture représente 16,2% du PIB en Afrique et 60% des emplois. En Tunisie, on n’est pas très loin : ce secteur représente 11% du PIB.
« Les exportations manufacturières sont de 90% du total des exportations dont 10% sont des produits agroalimentaires notamment l’huile d’olive et datte et dérivés” », a avancé le ministre tunisien.
Néanmoins, si la Tunisie exporte 75% de ses produits agricoles à l’Europe, marché principal, les exportations vers l’Afrique ne sont que de 2.5 à 3%. Vu que la population africaine est estimée à 1.2 milliards d’habitants, renforcer les partenariats sud-sud s’avère une action impérative. Le ministre estime que la meilleure formule pour s’adresser davantage à cette terre de promesses, est de passer à l’intégration.
Dans ce même contexte, le responsable a indiqué qu’une stratégie par filière a été adoptée permettant de détecter la valeur ajoutée des l’huiles d’olive conditionnées.
« Rien que pour l’année dernière, nous avons exporté 15 mille tonnes de huile d’olive conditionnée sur un total de 100 mille tonnes exportées. Grâce à un partenariat public-privé et à une stratégie marketing déjà en cours, nous comptons atteindre, de 25 à 30 mille tonnes en 2018, 40 mille tonnes d’export des huiles d’olive conditionnées en 4 ans et 70 mille tonnes dans 6 à 7 ans.”, a-t-enchaîné.
Parmi les autres produits agricoles qui produisent de la valeur ajoutée, figure la Tomate et la Harissa. D’ailleurs, la Tunisie est classée 10ème mondiale en matière de production de tomate en boite. Le ministre croit profondément que « nous avons du potentiel pour être du top 5 ».