Pour entrer au port de Radès, les navires doivent parfois attendre une ou deux semaines au large ce qui peut coûter le port ― dont l’État et le contribuable ― 12 mille dollars par … jour !
Les raisons du prolongement des travaux du Port de Radès sont, d’après le ministre du Transport, nombreuses. Intervenant à la commission de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption à l’ARP, Moez Chakchouk a indiqué que la STAM, bien qu’elle ait une part de responsabilité, n’est pas l’unique cause. “La dégradation des quais et leur incapacité à faire face à la demande cause une bonne partie des mises en rade”.
Que faut-il faire ? La réponse, du moins en théorie, est simple: élargir la capacité du port. Mais pour un pays qui n’arrive même plus à rénover ses écoles, cette solution est loin d’être aussi accessible.
Sauf qu’une solution s’est présentée l’an dernier lorsque deux entreprises ont proposé la construction d’un quai spécialisé dans la réception des produits solides en vrac (céréales, etc.). Lors de son intervention, Chakchouk a affirmé que cette solution “ne coûtera rien” à l’État puisque ces deux entreprises ont proposé d’exécuter le projet en mode concession.
D’après le ministre, cette initiative pourrait fluidifier considérablement le transit des marchandises à travers le port.
Sauf que l’administration tunisienne avait une autre opinion: “Le dossier est bloqué au niveau de l’administration depuis plus d’un an et les deux entreprises n’ont pas pu avancer d’un pas”, a-t-il ajouté.
Dans ce cadre, le ministre a indiqué que le cadre réglementaire qui régit les concessions en Tunisie doit être revisité notamment en ce qui concerne la durée maximale de la concession. “Ce n’est pas normal que la durée maximale d’une concession au port soit de seulement dix ans”, a souligné le ministre. “Ces concessions nécessitent des investissements lourds et 10 ans peuvent ne pas être suffisants pour avoir un retour sur investissement intéressant”.