Brand Finance vient de publier le classement mondial des valeurs des marques des clubs de football pour l’année 2021. C’est une publication particulièrement importante dans une saison marquée par la chute libre des revenus de l’industrie du sport à cause de l’absence de spectateurs.
Aucun changement n’est intervenu pour le podium, toujours occupé par le Real Madrid (1 276 M€), le FC Barcelone (1 266 M€) et Manchester United (1 130 M€). Les deux clubs espagnols ont perdu, chacun, 10% de leur valorisation par rapport à 2020 alors que les mancuniens ont vu 14% de leur valeur s’évaporer.
Manchester City et le Bayern Munich sont les principaux gagnants cette année, se hissant respectivement à la 4ème et 5ème position. Le premier finaliste de la ligue des champions est valorisé à 1 118 M€ contre 1 068 M€ pour l’écurie allemande. Ils ont ainsi pris la position de Liverpool qui a vu sa valeur baisser de 23% à 973 M€, occupant ainsi la 6ème place. Le classement des coéquipiers de Mohamed Salah cette année en Premier League a contribué à cette tendance.
Le reste des équipes constituant le Top 10 n’a pas bougé, avec le PSG à la 7ème place (887 M€), Chelsea à la 8ème (769 M€), Tottenham à la 9ème (723 M€) et Arsenal à la 10ème place (675 M€).
Globalement, sur les 50 premiers clubs, 18 clubs anglais représentent 43% de la valeur globale. La Bundesliga est représentée par 10 clubs pour 19% de la valeur, alors que 8 clubs seulement de la Liga y sont présents pour 20% de la valeur totale. L’Italie ne pèse que 8% et la Juventus est le grand absent du Top 10. L’équipe occupe la 11ème place avec une valeur estimée à 565 M€.
Les plus grands gagnants de l’année sont le Zénith (+35% à 135 M€), Aston Villa (+28% à 147 M€) et Leeds United (+26% à 117 M€). Le partenariat avec Gazprom et la participation à la ligue des champions ont permis à l’équipe russe de consolider son classement.
Au-delà des aspects sportifs, la diminution des valeurs cette année s’explique par les fondements du projet de la Super League. Le sport est une machine hyper capitalistique, qui a besoin de fonds pour continuer à offrir du spectacle. L’industrie ne supportera pas une autre saison sans spectateurs, surtout les petits clubs qui vivent grâce à la vente des joueurs.