Youtube est le deuxième moteur de recherche le plus populaire dans le monde aujourd’hui derrière Google. Il est devenu rapidement la plateforme publicitaire de choix des marketeurs en Tunisie depuis son introduction sur le marché en 2010.
Les statistiques de Google suggèrent qu’en moyenne, un utilisateur de YouTube passe de 15 à 25 minutes par jour, il a plus de 1,8 milliard d’utilisateurs, ce qui vaut 26 milliards de minutes de streaming !
En effet, les publicités sur YouTube permettent aux annonceurs d’accroître leur potentiel en marketing. Un spot publicitaire peut émerger lorsque l’utilisateur regarde ou recherche des vidéos. Par conséquent, l’hébergement d’une annonce sur toute vidéo virale ou toute autre vidéo va certainement faire gagner un grand revenu.
Cependant, le choix des vidéos dans lesquelles apparaît la publicité est important. En Tunisie, les rappeurs ― et les leurs clips musicaux ― accaparent une partie considérable de l’audience. D’après un classement établi par Google, la maison mère de YouTube, plus de la moitié des requêtes lancées sur YouTube concernent les rappeurs. “Ceci n’est pas un nouveau phénomène”, explique Mohamed Ali Elloumi, CEO de l’agence Access. “Cette tendance a vu le jour depuis le lancement de YouTube en Tunisie le 13 janvier 2011”.
Quelles seraient les implications de ce phénomène pour les marketeurs tunisiens ?
Elloumi a expliqué que les marketeurs tunisiens ont toujours capitalisé sur les tendances pour offrir plus de visibilité à leurs campagnes. Et les marketeurs tunisiens ne font pas l’exception, loin de là.
Mais cela ne doit pas faire perdre aux annonceurs l’importance de bien choisir les vidéos sur lesquelles vont apparaître leur publicité. “En tant que marketeurs, on doit faire attention aux choix du support (la vidéo ou la chaîne) avec lequel on s’associe.”
Les marques, en effet, ne veulent pas associer leurs produits à des idées à connotation négative. “On ne peut pas mettre de la pub pour accompagner des chansons avec un langage pas très sain”, affirme l’expert.
Les rappeurs tunisiens, pour qui YouTube représente une source importante de revenus, ont-ils adapté leurs choix artistiques pour séduire les annonceurs ? Elloumi n’a malheureusement pas de réponse; mais il assure que le choix des annonceurs a certainement un impact financier sur ces artistes.