Le nombre de brevets de nouvelles technologies juridiques a augmenté de 484% en seulement cinq ans, selon une recherche de Thomson Reuters en 2017. Les investissements dans ce domaine suivent une tendance haussière, comme rapporté par Forbes.
Le lancement de la legaltech créée par Maya Boureghda s’est produit dans une période assez incertaine et risquée. La fondatrice de Qanouni s’est appuyée sur le contexte favorable à la digitalisation afin de présenter aux prospects la vision de sa startup.
Ainsi, l’entrepreneure a partagé avec nous ses top leçons de 2020.
Selon Boureghda, “Le besoin de digitaliser le domaine du Droit était encore confirmé avec la pandémie. En effet, la transition digitale a été boostée donnant suite au développement des startups du secteur de la technologie.”
Le capital humain toujours en premier
Boureghda a mis l’accent sur l’importance de la solidarité au sein de l’équipe. “Nous avons mis en place des outils de travail à distance. Et malgré le fait qu’on est en télétravail, on a développé un lien social avec l’équipe. Des relations humaines agréables dans l’entreprise assurent la continuité du travail et favorisent l’efficacité des collaborateurs.”
L’utilisation des outils digitaux et notamment ceux liés au travail à distance sont de nouvelles compétences développées grâce au télétravail. Par ailleurs, le coaching et l’accompagnement des collaborateurs était nécessaire dans cette période. “ C’est un moyen très efficace d’améliorer la performance des employés et de se développer ensemble”, assure-t-elle. Les employeurs peuvent cultiver la volonté de leurs travailleurs pour exceller dans leurs tâches, ce qui entraîne une plus grande satisfaction au travail et une plus grande productivité.
De plus, il est important d’instaurer un climat de confiance surtout dans un contexte de crise. Un manager doit bien évidemment avoir un bon sens d’écoute, de la bienveillance et se mettre dans une position égale vis-à-vis de son équipe. En outre, Boureghda a souligné la nécessité de développer une synergie du groupe et de s’entraider dans l’entreprise, “le rôle du manager c’est aussi de rassurer l’équipe et la guider” estime-t-elle.
Les objectifs de l’entrepreneure pour 2021
Pour cette nouvelle année, Boureghda aspire que sa startup réussisse à développer de nouveaux produits digitaux appliqués au droit et aux procédures juridiques. “On vise à intégrer le digital davantage dans la mentalité des professionnels du droit ainsi que pour les étudiants du droit. On va sensibiliser ces jeunes aux outils digitaux.”
Sur le plan personnel, l’entrepreneure demeure positive. Sur un autre volet, elle estime que toutes les entreprises doivent respecter les principes du développement durable et être plus engagées socialement. “L’environnement s’est avéré une des plus grandes causes de 2020, pour lesquelles nous devons tous lutter” dit-elle.