
Hichem Mechichi s’est rendu aujourd’hui au siège du MEDEF, l’organisation patronale française, à son siège à Paris. La visite a été l’occasion pour rencontrer les représentants du secteur privé en France.
La délégation tunisienne a été composée entre autres, de Ali Kooli, ministre de l’Économie, de Samir Majoul, président de l’UTICA, de Hichem Elloumi, vice-président de l’UTICA, ainsi que Taieb Ketari, Hammadi Kooli, et Khaled Sellami.
Le Chef du gouvernement a précisé que le choix de la France pour sa première sortie à l’international témoigne de “tout l’intérêt qu’il accorde aux relations tuniso-françaises”. Ajoutant que “nous voulons renforcer notre coopération avec la France et [que] ce gouvernement compte renforcer cette coopération”. Le Chef du gouvernement a également insisté sur le fait que la Tunisie est une startup democracy: “Certes, nous avons un syndicat fort mais aussi beaucoup de compétences”, a-t-il insinué.
Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF, a révélé que “la crise de la Covid a révélé une certaine vulnérabilité de l’Europe et de la France” de par leur dépendance vis-à-vis de la Chine. Il a dans ce cadre appelé au “redéploiement de nouvelles chaînes de valeur”. Le président du MEDEF a fait le plaidoyer d’une relocalisation vers des pays voisins et pour le nearshoring.
De Bézieux a ajouté que la Tunisie a un atout considérable; celui de la proximité. “Nous avons une histoire commune et une destinée commune”, a-t-il ajouté tout en appelant à un partenariat renforcé entre les deux pays. De son côté, Ali Kooli a noté que la Tunisie n’a pas que l’avantage de la proximité. “Mais aussi l’avantage de la langue, ce qui permet aux entreprises de se concentrer sur leur développement sur le marché dès leur installation”, a-t-il précisé. Dans la même lignée d’idées, Mechichi a noté que la Tunisie se distingue aussi par la qualité de sa main-d’œuvre et de ses compétences. Et de préciser: “D’ailleurs, une bonne partie des compétences tunisiennes ont été formées dans les écoles et les grandes écoles françaises”.
Lors de son intervention, Mechichi a invité les entreprises françaises à s’installer en Tunisie en faisant référence au principe de la neutralité fiscale. Il a précisé que les engagements internationaux de la Tunisie sont à l’origine de la hausse des impôts sur les sociétés. De son côté, Ali Kooli, a affirmé que “nous comptons sur les entreprises installées en Tunisie et qui en sont satisfaites pour qu’elles jouent le rôle d’ambassadrices pour promouvoir le site”. Le ministre a également rappelé que le gouvernement tunisien s’engage à régler tous les engagements de l’État envers les entreprises françaises”.