48 États américains attaquent en justice le réseau social pour abus de position dominante, en particulier en termes de pratiques commerciales et de gestion de données personnelles.
La Commission de la concurrence américaine (FTC) a supporté la démarche des plaignants, dénonçant le pouvoir de monopole du géant américain qui nuit à l’intérêt des consommateurs, s’agissant de la protection de leurs données privées, et à celui des annonceurs, qui n’ont plus beaucoup d’alternatives pour placer leurs publicités.
La procureure générale de l’État de New York en charge de l’affaire estime que Facebook “réduit les choix des consommateurs, étouffe l’innovation, dégrade la protection de la vie privée de millions d’Américains”. Ce qui est pointé du doigt est le rachat de l’application Instagram en 2012 et la messagerie WhatsApp en 2014. Avec ces acquisitions, les utilisateurs sont devenus otages du géant américain qui s’accapare de leurs données. En plus d’énormes sources de cash à sa disposition, remettant en cause le principe de concurrence libre et non faussée du marché. Par conséquent, la Commission de la concurrence suggère à la justice de forcer la revente de l’application et de la messagerie. Et dorénavant, toute opération d’acquisition supérieure à 10 millions de dollars doit avoir l’aval de la Commission de la concurrence. Par ailleurs, la justice américaine dénonce les conditions imposées par Facebook à ces développeurs de logiciels, mis souvent sous pression par leurs employeurs.
Depuis quelques années, les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) sont dans la visée des autorités de contrôle, accusées de profiter de leurs positions de monopole pour éliminer la concurrence. On rappelle qu’au mois d’octobre de cette année, Google a été poursuivi par onze États américains pour abus de position dominante de son moteur de recherche.