
Le Royaume-Uni est l’un des principaux partenaires commerciaux de la Tunisie. Le pays est en effet le 7ème client et le 15ème fournisseur de la Tunisie avec un volume d’échanges de l’ordre de 1,1 milliard de dinars en 2020, et une balance commerciale excédentaire de 104 millions de dinars en notre faveur.
Le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union européenne, ce qui ouvre la porte large aux entreprises tunisiennes.
“En tant que membre de l’Union européenne, le R.U. doit prioriser les produits issus des pays de l’Union”, a affirmé Jed Mrabet, président de la Chambre de commerce Tuniso-Britannique dans un entretien avec Le Manager. “Les achats auprès des pays en dehors de l’Union ne peuvent pas dépasser un quota prédéfini”, a-t-il ajouté.

Grâce au Brexit, tout cela s’apprête à devenir un mauvais souvenir.
“Pour se préparer au post-Brexit, le Royaume-Uni a œuvré à améliorer sa politique commerciale avec les pays du voisinage”, a indiqué Mrabet. Et d’ajouter: “Le R.U. a signé des accords de libre-échange avec plusieurs pays dont la Tunisie. Un accord d’association bilatérale a été approuvé en octobre dernier par l’ARP”.
D’après le président de la TBCC, ces accords devraient favoriser les échanges entre les deux pays.
Ainsi, explique Mrabet, le Royaume-Uni n’a plus à prioriser l’huile d’olive espagnole, grecque ou italienne ce qui représente une opportunité de taille pour les producteurs tunisiens. “Ces contraintes ne seront plus d’actualité dès le 1er janvier 2021.”, a-t-il ajouté.
À cet égard, Mrabet a souligné que les entreprises tunisiennes ont déjà entamé les procédures en vue de répondre favorablement à la demande du marché britannique. “Et même si le quota de l’huile d’olive tunisienne sera limité à 7200 tonnes, nous espérons voir ce volume partir à la hausse dans les années à venir”, a indiqué Mrabet.
Les secteurs les plus prometteurs
La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne devrait représenter une opportunité pour plusieurs entreprises tunisiennes. Ceci est d’autant plus vrai pour celles dans les secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables, estime Jed Mrabet, “puisque les plus grandes entreprises du secteur sont installées au Royaume-Uni”.
Le président de la TBCC estime que l’enseignement supérieur est, lui aussi, l’un des secteurs à plus fort potentiel. “Les universités tunisiennes gagneraient à signer des partenariats ou à créer des joint-ventures avec leurs homologues anglaises”, a indiqué Mrabet. “Ceci bénéficierait énormément à la Tunisie de créer des liens avec les universités anglaises qui sont parmi les meilleures au monde”, a-t-il ajouté.