La Banque mondiale a publié aujourd’hui une nouvelle mise à jour de son Indice de Capital Humain. L’édition 2020 révèle une baisse de la note de la Tunisie. Détails.
L’Indice du Capital Humain (HCI) est une mesure internationale qui compare les composantes clés du capital humain dans les pays. Le capital humain comprend les connaissances, les compétences et la santé que les gens accumulent au cours de leur vie. Le capital humain est associé également à des revenus plus élevés pour les personnes, des revenus plus élevés pour les pays et une cohésion plus forte dans les sociétés. C’est un moteur central de la croissance durable et de la réduction de la pauvreté.
Cet indice cherche à répondre à la question suivante : quel capital humain un enfant né aujourd’hui est-il susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans, compte tenu des risques liés à la médiocrité des services de santé et d’éducation dans son pays ?
D’après le rapport, un enfant né aujourd’hui en Tunisie ne sera que 52% aussi productif lorsqu’il grandira comparé à ce qu’il aurait pu être s’il bénéficiait d’une éducation de qualité et d’une santé impeccable.
Ce chiffre est inférieur à la moyenne pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, située à 57%, mais supérieur à la moyenne des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.
Pis encore, le rapport révèle qu’entre 2010 et 2020, la valeur de l’ICH de la Tunisie a connu une baisse au cours des 10 dernières années pour passer de 53% en 2010 à 52% actuellement.
À l’échelle mondiale, 56% des enfants nés aujourd’hui seront privés de plus de la moitié de leurs revenus potentiels à l’âge adulte. Pourquoi ? Parce que les États et autres parties prenantes ne consentent pas les investissements nécessaires pour se doter d’une population éduquée, résiliente et bien portante, prête pour le monde du travail de demain.