Il est clair que la crise économique par laquelle passe le pays actuellement nécessite l’élaboration de solutions nouvelles afin de reprendre le rythme de la croissance.
Redistribuer la pression fiscale
Pour Youssef Khediri, expert comptable et membre de l’Ordre des experts comptables de Tunisie, la solution passe par une réduction de la TVA de 19% à un taux de 18%. “Cette baisse va permettre de stimuler la consommation puisqu’il s’agit du taux le plus appliqué”, a-t-il expliqué. “Et nous savons tous l’importance de la consommation pour la croissance”, a-t-il ajouté.
Cette baisse, bien que minime de la TVA, aurait en revanche des conséquences considérables sur les revenus de l’État déjà lourdement impactés par la crise. À cet égard, l’expert propose une solution qui, à son avis, est en mesure d’assurer les équilibres nécessaires: imposer une taxe sur le chiffre d’affaires pour les entreprises des secteurs financiers et de télécommunication.
Cette taxe, de 2% pour le premier groupe et de 1% pour le second, serait selon notre interlocuteur en mesure de combler le manque à gagner engendré par la baisse de la TVA. Interpellé par rapport à l’imposition de 35% à laquelle sont soumises ces entreprises, l’expert a rassuré que les entreprises de ces secteurs sont capables de faire face à cette nouvelle taxation.
Le but de ce “reshuffling” serait “d’alléger la pression fiscale sur le consommateur”, indique l’expert.
Encourager l’investissement
Un autre élément important pour l’amélioration de la croissance: l’investissement. À cet égard, Youssef Khediri propose d’étendre la décision d’exonération de l’impôt aux entreprises créées en 2021. Cette exonération, rappelons-le, est de 4 ans. En ce qui concerne le TMM, l’expert propose de mettre en place un TMM dédié à l’investissement de valeur moindre afin d’encourager les investisseurs.