Syrine Tlili, Ryma Abassi, Nihel Ben Youssef et Olaya Ghenia font partie des quatre femmes tunisiennes qui ont honoré leur pays. En effet, celles-ci viennent d’être retenues dans le Top 50 des femmes leaders dans la cyber-sécurité en Afrique (Top 50 Women in Cybersecurity Africa).
Pour l’info, ce prestigieux prix récompense les femmes actives dans le domaine de la sécurité informatique en Afrique et qui apportent une contribution significative à l’échelle du continent.
La liste des finalistes est établie en collaboration avec “Women in Security & Resilience Alliance”, un sous-réseau de “Security Partners Forum”. Ce dernier est composé de 20 structures de forum partout au Canada, dont la plupart sont constituées d’associations liées à la sécurité et à la résilience.
Cette initiative a pour rôle de mettre en lumière des modèles féminins en Afrique et d’accorder plus d’attention à l’agenda des femmes dans la cyber-sécurité au niveau continental. Ce prix tend également à favoriser la voix et l’influence des femmes dans la cybersécurité et initier une culture de récompenses et de distinctions en matière de cybersécurité en Afrique.
Des femmes au parcours remarquable
Voici le profil des candidates retenues :
Syrine Tlili est titulaire d’un doctorat en sécurité des systèmes d’information de l’Université Concordia, Montréal, Canada. Elle a également obtenu son diplôme d’études approfondies (DEA) et son diplôme national d’ingénieur à l’Ecole nationale des sciences informatiques de Tunis, en Tunisie.
Elle occupe actuellement le poste de directrice générale de l’Agence nationale de certification électronique TunTrust. Depuis son arrivée à la tête de l’ANCE en octobre 2014, elle a dirigé un ensemble de programmes et de projets visant à construire un cadre de confiance numérique propulsant une croissance soutenue de l’économie numérique au niveau national.
Parmi les projets majeurs qu’elle a menés, figurent la mise en place d’une ICP (infrastructure à clé publique) nationale conformément aux normes internationales et d’un système de gestion intégré conforme aux normes ISO. Elle a également mené d’autres projets dans le domaine de la sensibilisation à la sécurité et de la gestion des risques. Elle a été professeure adjointe à l’Université de Carthage de 2012 à 2014 dans des domaines liés à la cybersécurité et professeur invité à l’Ecole Polytechnique de Montréal, Canada en 2013 et 2014.
Syrine Tlili a également dirigé l’unité des logiciels libres au ministère de l’Information et des Technologies de la communication de 2009 à 2012.
« Cette nomination représente une fierté pour la femme tunisienne et cela donne envie d’aller plus loin. Le fait que quatre femmes aient été choisies prouve que les Tunisiennes ont suffisamment de compétences et peuvent exceller dans n’importe quel domaine de compétence, notamment en cybersécurité », a déclaré dans ce sens la responsable.
Ryma Abassi a, quant à elle, obtenu son diplôme d’ingénieur en Réseaux et Télécommunications en 2004, et ses diplômes de maîtrise et de doctorat de l’Ecole supérieure de communication, Sup’Com en 2006 et 2010, respectivement.
Actuellement, elle est professeure adjointe et directrice adjointe à l’Institut supérieur d’études technologiques en communication de Tunis et membre de l’Unité de recherche en sécurité numérique de Sup’Com. Ses recherches actuelles portent sur deux axes: la sécurité des réseaux et les méthodes formelles.
Abassi a environ 30 publications dans des revues prestigieuses et des conférences de valeur.
Depuis 2014, elle occupe aussi le poste de directrice des études et des stages au Technopole “EL Ghazela” (Ariana). Abassi est également membre, depuis avril 2020, du comité de rédaction du Journal international de cybercriminalité et des enquêtes avancées sur les menaces (International Journal of Cyber Forensics and Advanced Threat Investigations).
Elle a aussi été membre du réseau Women in CyberSecurity (Les femmes dans la cyber-sécurité (WiCyS)) de décembre 2018 à janvier 2020.
Nihel Ben Youssef est la troisième Tunisienne retenue dans ce top 50. Elle est actuellement maître assistante en sécurité informatique accumulant plus de dix ans d’expérience professionnelle. Ses activités associatives dans le domaine ont débuté en 2003 en cofondant SecuriNets, une fondation regroupant plusieurs clubs universitaires.
« Je suis très honorée d’avoir reçue une telle distinction et d’avoir pu représenter la femme tunisienne dans ce secteur en particulier. Une vraie reconnaissance suite à un parcours qui a débuté en 2003 dans la cybersécurité tant sur le plan professionnel qu’associatif national et international », a souligné Nihel Ben Youssef.
Depuis 2008, Mme Ben Youssef est invitée en tant que conférencière à des événements d’ordre professionnel et universitaire traitant la thématique de la cybersécurité.
A l’échelle internationale, elle occupe actuellement les postes de présidente de l’Open Web Security Project (OWASP Tunisia Chapter) et d’ambassadrice pour le compte de la section tunisienne de l’Institute of Electronical and Electronics Engineers (IEEE).
Olaya Ghenia est la quatrième Tunisienne retenue. Elle est titulaire de diplômes de Master Business Administration (MBA International Paris : Paris Dauphine, IAE Paris 2012-2014), d’Ingénieur Diplômé en Informatique, de certifications CDPO (2018), Lead Auditor ISO 27001 et Lead Implementor ISO 27001. Elle est auditeur Expert en sécurité des systèmes d’information, certifiée par l’ANSI depuis 2005.
Olaya Ghenia est directrice de la Sécurité Système d’Information chez la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG).
Elle dispose de plus de 22 ans d’expérience dans le domaine des technologies de l’information et de la communication et notamment en planification système d’information, audit informatique et sécurité des Systèmes d’Information. Elle est également membre des commissions de recrutement à la STEG.
Elle dispense des cours académiques destinés aux étudiants du master et assure l’encadrement des PFEs de recherche dans le domaine de la sécurité des systèmes d’information.
Avec TAP