« Combien généreuse est la vie pour l’homme, mais combien l’homme se tient éloigné de la vie » Khalil Gibran
Le coaching, ce sont les clients qui en parlent le mieux
Je vous invite à découvrir les coulisses de l’accompagnement professionnel et personnel qui modélise le XXIème siècle. Ni trivial ni sulfureux, le coaching est un outil de développement des ressources humaines pas comme les autres, au point de rencontre de la vie privée et de l’action publique.
Dans l’entreprise et hors de celle-ci, le mot « coaching » est entré dans les mœurs. Pour le pire et le meilleur, sommes-nous tentés d’ajouter, tant les concepts ont été vulgarisés et les pensées simplifiées jusqu’à la caricature.
Pourtant, au-delà des effets de mode, le coaching est désormais une profession établie, avec des acteurs qui se réclament d’un corpus disciplinaire spécifique à l’accompagnement individuel et collectif.
Plus qu’un métier, le coaching est une profession où le diplôme ne suffit pas : un training long et diversifié, une supervision régulière sont aujourd’hui indispensables pour exercer un coaching professionnel.
Le coaching ré-enchante le travail mais il démystifie l’entreprise : Au-delà d’un training sur l’image ou l’affirmation de soi, un coaching peut faire surgir les valeurs qui animent tout manager qu’il soit vertueux ou pas. La gestion des talents, le développement des compétences et l’investissement dans l’amélioration d’une marque employeur font du coaching sous ses formes diverses, un outil central pour les DRH, dans un équilibre fragile entre leur vision humaniste de l’entreprise d’une part, et la tentation normative sous la menace des risques sociaux d’autre part.
Loin du soupçon nombriliste, le coaching est aujourd’hui un moyen efficace pour travailler au bien commun. Souvent, un accompagnement fait réfléchir à l’éthique du pouvoir en entreprise parfois même à une conscience élargie de la responsabilité morale du manager. C’est le lieu maïeutique par excellence, où le processus de développement prime sur le résultat.
Le coaching expérimente un mode d’être où la confiance dans le mouvement de la vie l’emporte sur la peur, une autorité en actes qui réhabilite l’authenticité, une qualité d’écoute impeccable plutôt qu’un attirail des recettes managériales.
Le coaching s’infiltre dans les pratiques managériales et dans les formations continues, préfigurant une écologie du travail plus éveillée.
Il y a quelques années et encore maintenant, proposer un coaching à un manager prenant de nouvelles fonctions amenait la réponse suivante « mais il n’est pas malade, il va bien, il n’a pas besoin d’un psy ! » Depuis, il semble que les managers, appuyés par la direction générale, acceptent une remise en question de leur mode de fonctionnement. Pour être plus flexible, efficace, rapide et pour avoir toujours un train d’avance sur ses concurrents, le recours au coaching semble porter ses fruits : il s’agit de mettre le salarié au centre de la réflexion et de le considérer comme un partenaire privilégié dans l’acquisition d’un avantage concurrentiel.
Le coaching : un accompagnement
Revenons sur une définition simple mais qui n’a rien perdu à sa force : « Le coaching est l’accompagnement d’une personne ou une équipe pour le développement de leur potentiel et de leur savoir-faire dans le cadre d’objectif professionnel », c’est la formulation de la société Française.
La thématique de l’accompagnement va au-delà de l’idée de se tenir à côté, de partager quelque chose d’essentiel. Même si cette activité suppose déjà de nombreuses compétences. En effet, être un bon compagnon nécessite de grands talents. Dans la notion d’accompagnement, il faut qu’il y ait des ingrédients tels que la confiance, l’étayage, l’orientation, l’énergie, la conscience, le soin etc.
La formation au coaching est un processus complexe : elle est une combinaison d’acquisition de connaissances via des cursus et un travail sur soi. La formation continue inclut la supervision, l’expérience de l’accompagnement et le travail invisible.
La métaphore du jardinier pour « le coach »
Le jardinier dispose d’un terrain sur la durée, il sème ou plante quand la saison est là, quand le temps est propice ; il bêche, arrose quand c’est nécessaire et récolte seulement quand le mûrissement est atteint. Il sait par expérience et par observation que le potentiel premier réside dans la croissance des graines qu’il sème et qui se transforment, alors qu’elles sont invisibles, sous terre.
La croissance est un phénomène naturel, indifférent, non idéal, c’est un processus autonome en soi, une transformation silencieuse. La croissance des pousses dépend autant des circonstances notamment du climat, du terrain et de l’ensoleillement, que du travail du jardinier qui veille sur la pousse. Le jardinier sait qu’il serait stupide de planter en été et de récolter en hiver ou de tirer sur les pousses pour les faire grandir plus vite.
La sagesse pratique du jardinier vise la neutralité bienveillante du coach. Le coach jardinier est vigilant, confiant, attentif autant qu’attentionné.
Pour moi, le coaching est à la fois une vocation et une ambition.
« La vocation, c’est le bonheur d’avoir pour métier sa passion » Stendhal.
Le coach est un artisan du lien, tout aussi doué aujourd’hui qu’il fût blessé jadis. Il accompagne comme il aime être accompagné.
Le coaching est un métier qui nécessite une bonne connaissance de l’entreprise, une expérience professionnelle conséquente, mais surtout un cheminement profond sur le plan personnel.
Le diplôme ne fait pas le coach, mais il remplit la fonction d’accoucheur et permet au coach en devenir de « co-naître » et s’autoriser à exercer.
Plus qu’un métier, le coaching est une façon de voir et d’être. Il n’existe pas une seule manière de l’exercer. Chacun construit sa propre pratique selon sa sensibilité et son chemin de vie.
Le coaching est dans une phase de maturité. Nous assistons à une réelle professionnalisation du métier, ainsi qu’à l’émergence d’une pratique holistique incluant les sphères intellectuelles, émotionnelles.
Coaching et Psychothérapie
Comment gérer la frontière entre coaching et psychothérapie du point de vue du coach ? Cela fait 12 ans que je suis coach. Voici ma boussole pour ne pas déborder et investir mon espace de coach : l’image de l’arbre.
« Vous êtes un arbre avec des racines, un tronc, des branches et des feuilles ».
- Les racines plongent dans le passé
- Le tronc représente votre personnalité profonde d’aujourd’hui
- Les branches sont les grands domaines de votre vie, notamment vie privée et vie professionnelle
- Les feuilles sont les situations de vie.
En coaching, nous partons toujours des feuilles de vie professionnelle et nous naviguons entre ces feuilles et le tronc. Mais je ne vous amènerai pas à établir des liens avec les feuilles de votre vie privée et les racines de votre vie passée. Si vous l’estimez pertinent, vous pourrez vous-mêmes faire les liens. Je vous écouterai mais ne vous inviterai pas à approfondir. En revanche, si vous étiez en psychothérapie, vous naviguerez partout et le psychothérapeute ferait tous les liens qu’il souhaite.
Exemple de demande de coaching
Mes coachings individuels, en prise de parole en public, s’adressent à des personnes qui ont une demande et un objectif concernant l’expression de soi en situation professionnelle, que ce soit lors d’une prise de parole en public ou pendant les réunions… Souvent, elles ressentent de l’anxiété, de la peur, un manque de confiance au moment d’engager une conversation ou de dire ce qu’elles pensent. Elles se sentent très déstabilisées dès qu’elles sont le centre de l’attention et se mettent souvent en retrait. D’autres souhaitent tout simplement développer et s’ouvrir à une expression plus libre, plus proche d’eux, plus légère. Elles souhaitent fluidifier leur rapport avec leur ressenti, leur corps et trouver leur bonne expression.
Le coaching à l’avenir
Les premières pistes évoquées, un développement de coaching à distance via les visioconférences, mais prudence, cette tendance ne doit pas rimer avec coaching au rabais. D’autres abordent une démocratisation du coaching, ouvrir cette pratique au middle manager et à d’autres catégories sociales professionnelles. Ne plus être l’apanage des postes de responsabilité et des grandes entreprises.