Le monde est en train de faire face à une crise sans précédent, dont l’impact est encore au stade de l’imprévisible. Pour tenter de mesurer l’impact de cette crise sur les PME tunisiennes, CEED a élaboré, du 23 mars au 6 avril, une étude sur l’impact de la crise sur les PME tunisiennes. Voici les résultats de cette étude.
Une grande partie des entreprises sondées par CEED indiquent que leur activité est à l’arrêt. En effet, ces entreprises représentent plus de 70% à travers les trois zones couvertes par cette étude: le Nord-Ouest, le Centre et le Sud. Mais le Sud est particulièrement touché puisque le taux des entreprises en arrêt d’activité est de 81%.
Aussi, il est à noter que les entreprises qui ont déclaré que leur activité continue normalement est de moins de 1% au Centre et au Sud. Elle est de 5% au Nord-Ouest.
L’étude a révélé également que les entreprises dans le Sud, bien qu’elles font le moindre recours aux crédits, ont le plus de difficultés à rembourser leurs crédits. De fait, ce taux est de 86% dans le Sud, alors qu’il est de 72% au Nord-Ouest et au Centre.
Et ce bien que le taux des entreprises qui possèdent actuellement un crédit sont de 82% au Nord-Ouest et 72% au Centre.
Faire face à la crise
L’étude du CEED a également détecté des disparités régionales quant à l’approche déployée pour faire face à la crise. Dans le Nord-Ouest, par exemple, 83% des entreprises indiquent opter pour le maintien de bonnes relations avec la clientèle. Ce taux passe à 82% au Centre et 75% au Sud.
Et alors que 59% des entreprises dans le Nord-Ouest prévoient des réajustements de leur stratégie de marketing, ce taux est de 57% au Centre et 55% au Sud. L’étude du CEEd a également révélé que 48% des entreprises dans le Sud du pays ont opté au changement des procédures de travail face à la crise. Au Centre, ces entreprises ne représentent que 40% et 39% au Nord-Ouest.
Il est clair que même face à une crise mondiale, les disparités régionales persistent. Les solutions qu’apporteraient les autorités pour lutter contre la crise devraient donc tenir compte des spécificités de chaque région.