La Banque Mondiale a publié, la semaine dernière, l’édition 2020 du classement Doing Business. Et pour la deuxième année consécutive, notre pays a amélioré son rang, passant de la 80ème place à la 78ème. À cette occasion, une rencontre a été organisée à l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation. Détails.
Après avoir atteint le 69ème rang en 2010, la Tunisie a connu pendant 6 ans une chute rapide dans le classement Doing Business établi par la Banque mondiale. En 2018, la Tunisie était classée au 88ème rang, soit une perte de 19 places. Mais depuis le classement 2019, la Tunisie a réussi à renverser la vapeur, enregistrant sa première progression depuis la révolution. Elle a en effet gagné 8 places. La tendance haussière s’est poursuivie pour le classement 2020, où notre pays à gagner deux nouvelles places pour atteindre le 87ème rang.
Cette relance est le fruit des efforts d’une task force dédiée à l’amélioration du rang de la Tunisie dans le classement Doing Business. Cette cellule, établie au niveau du ministère de l’Investissement, regroupe toutes les instances gouvernementales concernées.
De fait, le classement Doing Business influe considérablement sur le choix des investisseurs étrangers, a souligné Lamia Ben Mim, chef de cabinet auprès du ministre de l’Investissement, du Développement et de la Coopération internationale. “Les indicateurs se rapportant à la création d’entreprises, au commerce transfrontalier ou encore aux procédures douanières sont donc de première importance”, a-t-elle souligné.
L’impact de l’amélioration du rang de la Tunisie n’était pas sans effet: “Nous avons enregistré en 2018 un pic des investisseurs directs étrangers”, a affirmé Ben Mim.
Dix d’un coup !
Si la Tunisie a pu améliorer son rang dans le classement 2020, c’est principalement grâce au saut considérable de 44 places qu’elle a pu enregistrer dans l’indicateur de création d’entreprises et de 45 places pour l’obtention du permis de bâtir. Mais le rang de la Tunisie a régressé dans 5 indicateurs, dont le raccordement à l’électricité. Ben Mim a indiqué à cet égard au Manager que le plan d’action pour le classement de l’année prochaine, qui sera finalisé la semaine prochaine, inclura plusieurs actions afin d’améliorer le rang de la Tunisie sur ces indicateurs.
La responsable a également déclaré que l’objectif de la Tunisie pour l’an prochain est d’améliorer son rang d’au moins dix places dans le classement Doing Business. Et d’ajouter: “Grâce à la loi transversale sur l’amélioration du climat des affaires, et si les lois sur la sûreté mobilière et les crédits bureaux étaient adoptées dans les délais par la prochaine ARP, la Tunisie pourrait améliorer son rang d’au moins dix places”.
De son côté, Omar Bouzouada, directeur général de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation, a affirmé que l’agence simplifiera davantage les procédures de création d’entreprises qui seront prochainement entièrement digitalisées grâce à la Poste tunisienne.
“Notre ultime objectif est d’atteindre le top 50 mondial et le top 3 africain et arabe”, a conclu Ben Mim.