Tunisie Leasing et Factoring (TLF) a annoncé hier son adhésion au Pacte « Global Compact » des Nations Unies, qui rassemble 10 435 acteurs dans 166 pays. Le groupe financier tunisien marque ainsi son engagement sociétal en œuvrant en faveur de dix principes universels pour construire des sociétés plus stables et inclusives.
Dans le cas d’un acteur financier de premier plan comme TLF, cet accord est particulièrement important. En lui-même, le groupe respecte parfaitement ces principes. Mais en signant le Pacte, il lance un processus de leur transmission à toute sa sphère d’influence. C’est surtout ce que TLF doit inclure dans le rapport annuel à soumettre aux responsables de l’initiative, appelé « communication de progrès ». Il ne faut pas oublier que le groupe a une dimension africaine, étant présent dans 11 pays après l’acquisition d’Alios Finance qui compte plus de 58 000 clients dans 9 pays subsahariens.
Concrètement, les clients qui présentent des manquements majeurs aux dix principes du Pacte seront exclus du financement. Il s’agit de quatre grands axes :
- Les Droits de l’Homme : cela revient simplement au respect de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme;
- Les normes de travail : les entreprises doivent bannir toutes les formes de travail forcé ou ceux des mineurs, éliminer la discrimination en matière d’emploi et reconnaître le droit de négociation collective;
- L’environnement : TLF et ses clients doivent promouvoir une approche de précaution face aux problèmes touchant l’environnement et favoriser la mise au point et la diffusion des technologies respectueuses de l’environnement;
- Lutte contre la corruption : il s’agit de respecter la Convention des Nations Unies contre la corruption.
Pour information, la Tunisie compte actuellement 48 entreprises signataires de ce pacte. Dans le secteur financier, nous comptons outre que TLF, l’UIB, la Banque de Tunisie, la STB et UGFS. Il est donc temps que les autres acteurs prennent conscience de l’importance de telles actions. La multiplication des catastrophes naturelles qui dérivent des changements climatiques constituent un énorme coût pour le secteur financier. Si ce n’est pas encore senti en Tunisie, ça va finir par arriver. Mieux vaut prévenir que guérir.