Le coronavirus a fait des ravages en Chine et dans le monde depuis le déclenchement de l’épidémie. Le dernier bilan, datant de ce mardi 18 février 2020, fait état de 1886 morts en Chine continentale. L’impact humain est indéniable, et l’économie n’est pas en reste. La Chine, épicentre du coronavirus, a essuyé les plus grosses pertes. Selon Bloomberg, le virus coûterait entre 370 et 495 milliards d’euros à l’économie chinoise, ce qui représente entre 3 et 4% du PIB du pays.
Quoi de plus normal après tout. L’Empire du Milieu tourne presque au ralenti depuis fin décembre 2019, d’autant plus que cette situation a tangiblement impacté ses partenaires. La Chine occupe, en effet, une place primordiale dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les plus grandes firmes du monde y sont présentes : Apple, Renault, Samsung, … pour n’en citer qu’eux.
Selon l’auteur du rapport sur les risques du coronavirus sur l’économie mondiale, Alexandre Baradèz, Renault a choisi de suspendre la production de son usine située en Corée du Sud. Et pour cause : le manque d’approvisionnement en pièces fabriquées en Chine. “La crise a débuté à la fin du mois de décembre 2019. Les activités économiques ont commencé à ralentir à partir de la mi-janvier 2020. Des zones entières de production ont été placées en quarantaine, où l’on peut trouver des entreprises comme Apple”, a expliqué l’expert sur France 24.
Dans ce contexte en ébullition, l’agence de notation Standard and Poor’s a revu les perspectives de croissance chinoise à la baisse, passant de 5,7 à 5%. Un coup dur pour l’Empire du Milieu qui reste attaché à ses performances des 6% de croissance. La conséquence sur les marchés financiers était directe, notamment en Chine. En janvier 2020, la Bourse de Shanghai a dégringolé de 13 points. Les marchés européens et américains ont eux aussi été impactés, mais à moindre degrés. Aux Etats-Unis, suite à une baisse d’environ 3 points de la bourse, une reprise a été constatée.
D’ailleurs, pour certains observateurs, la mauvaise passe que traverse l’Empire du Milieu constitue une aubaine pour l’administration de Donald Trump : elle qui menait, depuis peu, une guerre commerciale sans merci contre la Chine. En cette année électorale, c’est l’occasion pour le président des Etats-Unis de faire valoir sa politique protectionniste et d’appeler au rapatriement de certaines productions aux Etats-Unis.
Difficile de savoir si le virus sera complètement endigué. Selon certaines informations, il semble que la Chine ait trouvé un semblant de vaccin, mais rien n’est moins sûr. Pour l’heure, 40 milliards de dollars ont été injectés par la Banque Centrale Chinoise pour soutenir les entreprises impliquées dans la lutte contre le coronavirus.
En attendant, le virus continue de faire des ravages, que ce soit sur le plan humain ou économique.