Tunis abrite, aujourd’hui, la conférence Prosper Africa, une initiative du gouvernement américain visant à renforcer ses liens économiques avec l’Afrique, notamment les échanges bilatéraux et les investissements.
Cette conférence a vu la participation de plus de 450 entreprises à la recherche d’opportunités d’investissement en Afrique dans divers secteurs. Youssef Chahed, Chef du gouvernement chargé de la gestion des affaires courantes, a indiqué lors de son discours inaugural que le choix de la Tunisie pour héberger cet important rendez-vous est un signe du rôle important que joue le pays en tant que porte d’entrée pour le continent. Et d’ajouter : “Ceci témoigne aussi de la volonté des USA de renforcer nos relations dans le cadre d’un partenariat stratégique dans une approche gagnant-gagnant”.
Le Chef du gouvernement a noté aussi que le choix de la Tunisie comme pays hôte de cette rencontre “est en harmonie avec les nouvelles orientations de la politique étrangère tunisienne”. Et de poursuivre : “Depuis 2011, le développement de partenariats avec les pays africains fait partie des priorités stratégiques de la Tunisie”.
Cette conférence, rappelons-le, est l’une des composantes de la nouvelle stratégie de l’administration américaine visant à sécuriser une place sur le continent africain, et à challenger les russes, les chinois et d’autres acteurs cherchant à s’y positionner.
En effet, les exportations américaines vers l’Afrique ont baissé du tiers, comparé au pic enregistré en 2014.
Prosper Africa, lancé en décembre 2018, est un programme de 50 millions de dollars offrant de l’assistance technique aux entreprises souhaitant entrer ou se développer en Afrique. Et si les américains cherchent à renforcer leur présence sur le continent, c’est parce qu’il s’agit de l’un des marchés avec les taux de croissance les plus importants du monde.
Mais la mission des États-Unis ne serait probablement pas simple. La Russie a déjà organisé son tout premier sommet africain, qui a attiré 43 chefs d’État. Pour la 30ème année consécutive, le ministre chinois des Affaires Étrangères a effectué une tournée en Afrique, son premier voyage international de l’année. Les partenaires traditionnels de l’Afrique s’activent pour ne pas perdre leur influence dans la région : le Royaume-Uni a organisé en grandes pompes le mois dernier une conférence dédiée à l’investissement en Afrique.