Tunis a hébergé ce matin une conférence organisée par la Banque africaine de développement (BAD) pour présenter la première édition de l’Africa Investment Forum. Ce rendez-vous a vu la participation de Zied Laâdhari, ministre de l’Investissement et de la coopération internationale, ainsi que des personnalités du monde du business. Récap.
Les besoins en investissements de l’Afrique sont estimés à plus de 170 milliards de dollars par an et ni les gouvernements ni les institutions de financement ne seront capables de les couvrir, a indiqué Lassaad Lachaâl, conseiller supérieur du président de la Banque africaine de développement. Et d’ajouter que le rôle des investisseurs privés est donc primordial pour combler ce gap surtout que le continent dispose des capitaux nécessaires: plus de 800 milliards de dollars en actifs bancaires nets rien qu’en Afrique subsaharienne, 7000 milliards à travers les 94 fonds souverains de 60 pays, …
D’où l’intérêt de l’Africa Investment Forum qui se veut une plateforme dont la mission est de créer un “marché africain d’investissements”, souligne Lachaâl.
Le but de ce forum est de pallier les difficultés auxquelles font face les investisseurs en Afrique telles que l’asymétrie de l’information, le climat des affaires et le cadre réglementaire pas très propices à l’investissement ainsi que la rareté des projets bancables, a pour sa part indiqué Yacine Fal, directrice générale adjointe du Bureau de l’Afrique du Nord de la BAD. Pour ce faire, la BAD souhaite pouvoir accompagner les projets afin d’accélérer le bouclage financier des transactions, a-t-elle ajouté.
Une plateforme numérique est également mise à la disposition des entrepreneurs pour leur permettre de poster leurs propositions de projets. Les investisseurs seront alors capables de consulter ces propositions dans le respect total de la confidentialité des entrepreneurs.
De son côté, la BAD se chargera de trier les projets et d’apporter le soutien nécessaire aux entrepreneurs pour parfaire la structuration de leurs projets afin de les rendre bancables, explique la responsable à la BAD. “Lors du Forum, les investisseurs et les entrepreneurs n’auront plus qu’à concrétiser leurs projets”, a indiqué la responsable. “Il n’y aura pas que des discours, mais des transactions”, a-t-elle conclu.
De son côté, Zied Laâdhari a invité les représentes du secteur privé et toutes les parties prenantes à faire en sorte que la Tunisie soit bien représentée dans cette manifestation pour pouvoir bénéficier de cette opportunité.