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Les assureurs tunisiens face au changement climatique

3 janvier 2020
Dans Business

Comme tous les métiers qui subissent des transformations, les assureurs doivent prendre en compte l’impact des changements climatiques sur leurs business à moyen et long termes. Les grands opérateurs mondiaux se sont rendu compte de la nécessité de revoir leurs techniques pour calibrer leurs modèles face aux pertes gigantesques qu’ils sont en train de subir. Nos assureurs doivent profiter de cette vague pour mettre à jour les historiques, certainement caduques, utilisés jusqu’à aujourd’hui pour l’estimation des conséquences des évènements extrêmes dus au changement climatique.

Les assurances ont plusieurs particularités comptables et financières. Contrairement aux autres gestionnaires d’actifs, le risque climatique n’affecte pas seulement leurs actifs mais également la deuxième moitié du bilan, le passif. En fait, ces risques sont directement reflétés dans la tarification des polices d’assurance et peuvent même poser la question de l’assurabilité de certains risques. Entre le tunisien et sa compagnie d’assurance, il n’y a jamais eu de l’amour. L’assureur est toujours vu d’un mauvais œil et est considéré comme un opérateur qui ne cherche que son propre intérêt. Si la compagnie lui propose une couverture assez chère, elle sera contestée et peu souscrite. Cela explique la rareté des polices qui couvrent les aléas climatiques.

La leçon des inondations de 2018

Heureusement, nous ne sommes pas situés dans une région géographique marquée par de grandes turbulences aériennes. Pourtant, nous avons eu quelques événements récents qui nous invitent à reconsidérer notre appréciation des risques. Il y a eu par exemple les inondations de Nabeul de 2018 qui ont coûté 19,1 millions de dinars aux assureurs. Celles d’octobre 2018 ont aussi mobilisé 14,1 millions de dinars d’indemnisations. Sur l’ensemble de l’année, c’est le risque climatique qui a marqué le secteur selon les états financiers de Tunis Re au 31-12-2018. Désormais au cœur de l’activité de l’assurance Non-Vie, les techniciens doivent doubler d’efforts pour développer des outils de gestion des risques, de tarification et de réassurance. Il faut procéder à une segmentation fine des clients assurés avec une estimation de l’impact des différents scénarii adverses sur les engagements de l’assureur. Et c’est là que réside toute la difficulté puisqu’il convient de définir un scénario de base et d’intégrer différentes déviations. Cela se traduit par des provisions techniques qui gonflent le passif des compagnies d’assurance.

Le cadre réglementaire est enfin disponible

Une bonne gestion actif-passif nécessite la couverture des risques climatiques par des investissements verts ou dans des entreprises qui respectent une grille précise de critères pro-environnement. Les investissements dits ESG et qui renvoient à trois notions (Environmental, Social and Governance) sont à la mode partout dans le monde. Selon les estimations d’Ignites Europe, ces investissements devraient attitrer 240 milliards de dollars sur la période 2019-23, presque 6 fois le PIB de la Tunisie ! Pour couvrir le gap réglementaire, le Conseil du Marché Financier s’est attaqué à ce chantier et a promulgué, fin mois de septembre 2019, un guide d’émission d’obligations vertes, socialement responsables et durables (Green Social and Sustainability bonds). Il s’agit d’une feuille de route pour les entreprises qui comptent lancer des titres de créance, même des Sukuks, labélisés GSS par Appel Public à l’Epargne. Les obligations émises peuvent être classées en trois catégories.

En premier lieu, il y a les obligations vertes qui servent à financer les projets relatifs aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique, à la gestion durable des déchets et de l’eau, à l’exploitation durable des terres, au transport propre et à l’adaptation aux changement climatique, et plus particulièrement les investissements en infrastructures. En second lieu, il y a les obligations socialement responsables dont le produit doit être exclusivement orientés vers le (re)financement des projets ayant un impact social positif. Enfin, il y a les obligations durables dont le produit sert exclusivement à (re)financer une combination de projets verts et sociaux. La porte est ainsi ouverte aux assureurs qui n’ont qu’à trouver des pools d’actifs éligibles aux critères GSS. Dans l’état actuel, ce genre de projets existe. A titre d’exemple, au mois de février dernier, 9 cimentiers se sont engagés en faveur du développement durable. Actuellement, la Tunisie importe du Pet Coke (le charbon des cimentiers) pour une enveloppe annuelle de 350 millions de dinars. Ces compagnies cherchent à utiliser les déchets et les produits non recyclables et non réutilisables en tant que combustible alternatif. Il y a également plusieurs projets de taille importante en matière d’énergie photovoltaïque ou dans les stations d’épuration des eaux usées, sans oublier le potentiel d’investissements en infrastructures.

Le ballon est dans le camp des assureurs

Les assureurs n’ont qu’à prendre l’initiative, soutenus par leur force de frappe financière. Avec des placements qui avoisinent les 5 milliards de dinars dont la majorité est investie dans des titres de dettes, ils peuvent faire la différence et créer un vrai marché de finance verte. Consacrer 5% de ces ressources aux obligations GSS signifie 250 millions de dinars d’investissements. Ce montant peut ne pas paraître important. Toutefois, avec des fonds propres, un appui bancaire et des lignes de financement étrangères, nous pouvons atteindre des montants beaucoup plus importants qui peuvent changer la donne.

Même pour l’Etat, c’est une opportunité. Les entreprises publiques en difficulté, comme la STEG, la SONEDE, l’ONAS et la CPG peuvent lancer des dettes obligataires dans de tels projets. Cela va alléger le recours à l’endettement auprès des établissements de crédits et au soutien de l’Etat. Un assureur comme la STAR, dont l’Etat est majoritaire, pourrait donner le coup d’envoi et inciter les autres à suivre le pas. Si les institutionnels tunisiens se lancent, ceux étrangers vont suivre. La majorité des fonds sont à la recherche de projets sérieux avec un rendement élevé. Ce sont ces niches qui peuvent faire la différence pour les années à venir, aussi bien en matière de croissance que de création d’emplois. Profitions avant que ça soit trop tard.

Bassem Ennaifar

Bassem Ennaifar

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