Les résultats des échanges commerciaux de la Tunisie avec l’extérieur, aux prix courants, jusqu’à fin novembre 2025, affichent un déficit record de 20 168,5 MTND. Sur la même période en 2024, il était de 16 758,5 MTND.
Cette aggravation est le résultat d’une hausse des exportations de 1,5% seulement, à 57 916,6 MTND, contre une accélération des importations de 5,8% sur la même période à 78 085,1 MTND.
Par secteur, les exportations ont été affectées par le repli des ventes d’huile d’olive, à 3 470,7 MTND en 2025 contre 4 456,2 MTND en 2024, reflété par un excédent de la balance alimentaire limité à 875,5 MTND. Le principal contributeur aux exportations reste les Industries mécaniques et électriques (28 533,4 MTND), le Textile, Habillement et Cuir (10 281,7 MTND). L’Union européenne est notre premier client, absorbant 70,5% de nos ventes.
Le marché commun est également notre premier fournisseur, avec une part de 43,3% fin novembre 2025. Les importations des biens d’équipement (+14,6% à 10 973,6 MTND) et des matières premières et demi-produits (+6,6% à 26 318,4 MTND) montrent qu’il y a une dynamique côté production industrielle. Cependant, la hausse des importations des biens de consommation de +11% à 18 874,4 MTND montre que l’offre locale demeure insuffisante et qu’il y a une vraie opportunité de développement à saisir. Les achats de produits énergétiques ont enregistré une baisse de 4,2% en rythme annuel, idem pour les produits alimentaires (-7,7%).
Ces chiffres vont certainement peser sur la balance des paiements, mais il faut tenir compte du fait qu’elle demeure résiliente. La bonne tenue du secteur industriel est une bonne nouvelle, mais il est temps aujourd’hui de penser à la question de l’accès aux financements, l’un des handicaps à la promotion de la production nationale.









