Certes, l’exercice 2025 restera dans les annales de la Bourse de Tunis. À quelques semaines de la fin de l’année, le Tunindex s’est déjà envolé de 32,84% pour atteindre 13 222,60 points. Il faut avouer que même les plus optimistes des analystes ne s’attendaient pas à une telle performance en début d’année. Les pressions sur les grandes capitalisations étaient, et restent d’ailleurs, réelles. Il s’agit notamment des banques, qui doivent faire face à de nouvelles règles réduisant leurs marges d’intérêt et leurs commissions sur produits. De plus, l’inflation a frappé la consommation de manière générale et les sociétés cotées, bien que de taille supérieure à la moyenne nationale, souffrent au même titre que le reste du tissu économique.
Pourtant, les performances ont été contrastées. Les banques ont enregistré une hausse de 38,63% depuis le début de l’année et les services aux consommateurs de 59,08%. À eux deux, ces secteurs représentent 58,19% de l’indice phare de la Bourse de Tunis.
Cette hausse s’est accompagnée d’une progression des volumes, qui ont totalisé 1 874,681 MTND pour le seul compartiment actions. La moyenne quotidienne, hors transactions par blocs, s’est établie à 6,199 MTND (en simple sens), un niveau acceptable pour la Place. Les banques ont bien animé le marché, avec 520,630 MTND d’échanges. Toutefois, les titres les plus échangés ne sont pas des établissements de crédit, mais PGH (192,736 MTND) et la SFBT (152,453 MTND).
Il reste 16 jours de Bourse, y compris aujourd’hui. Il faudra une dynamique exceptionnelle pour atteindre un volume global supérieur à 2 milliards de dinars. Tout reste possible, surtout si des transactions intra-actionnaires, notamment au sein de groupes familiaux, viendraient s’ajouter dans les derniers jours, un phénomène souvent observé en fin d’exercice.









