Alors que le nombre de cartes bancaires qui circulent en Tunisie a repris le chemin de la croissance en 2025, atteignant 5,843 millions fin septembre, il demeure encore en déclin par rapport aux 7,053 millions enregistrés fin 2023. L’infrastructure de paiement comprend 3 290 DAB/GAB et 42 800 terminaux de paiements électroniques.
L’activité monétique par le biais des cartes a progressé, totalisant 122,7 millions d’opérations (112,9 millions en septembre 2024) pour un montant de 21 983,7 Mtnd (19 708,4 Mtnd en septembre 2024). La taille de la transaction moyenne s’est élevée à 179,2 Tnd (174,6 Tnd fin septembre 2024 et 169,848 Tnd fin septembre 2023).
Les cartes continuent à être principalement utilisées pour le retrait en espèces à partir des GAB/DAB plutôt que pour des paiements digitaux. En effet, 60% des opérations monétiques et 75% de leur valeur revêtent le caractère de retrait. En moyenne, un paiement par carte, qu’il soit en ligne ou à proximité, est de 112 Tnd contre 108,5 Tnd une année auparavant.
Le paiement moyen de proximité est de 127,4 Tnd, un montant plus élevé que les 125,7 Tnd en septembre 2024 mais inférieur aux 130,1 Tnd de septembre 2023. Le e-paiement moyen est de 70,3 Tnd contre 64 Tnd à la même date de 2024. Il y a une utilisation plus importante mais toujours avec de petites valeurs. En revanche, le retrait moyen est de 224 Tnd à la fin des neuf premiers mois de l’année contre 213 Tnd une année auparavant, attestant d’un recours plus intensif à l’argent liquide.
Quant au paiement mobile, les 16 prestataires de services autorisés comptent 467 000 wallets, qui ont permis près de 6,3 millions de transactions pour une valeur de 1 345,7 Mtnd, soit un paiement moyen de 213,6 Tnd. Ces portefeuilles électroniques ne sont utilisés pour des cash-out que dans 13,1% des opérations et servent essentiellement pour les paiements.
Il y a encore une grande marge d’amélioration pour l’utilisation des moyens de paiement électroniques. Ce n’est pas uniquement lié au nombre des sites marchands, mais surtout à la réglementation fiscale. Nous réitérons notre opinion que seule une amnistie fiscale large, qui permet de remettre les comptes à zéro, donnera le vrai coup d’envoi d’une vague de digitalisation des pratiques financières des Tunisiens.









